Le rédacteur en chef du quotidien Raï al-Youm, Abdel Bari Atwan, s’est penché dans un article sur les questions régionales.
Abdul Bari Atwan, un analyste des affaires régionales, a réagi le samedi 21 septembre dans la matinée aux déclarations des autorités américaines concernant leur soutien à l’Arabie saoudite en affirmant que le président américain, Donald Trump, ne chercherait probablement pas à se venger de l’attaque contre l’installation d’Aramco, car ce qui est plus important pour Trump est d’extorquer plus d’argents aux pays riverains du golfe Persique. Il veut ainsi soutirer plus de pétrodollars sous prétexte de les protéger.
« Sayed Hassan Nasrallah n’a pas l’habitude de donner des conseils à ses ennemis et à ceux de la Résistance, mais il les crible des critiques les plus acerbes. Lors de son discours prononcé vendredi dernier dans l’après-midi, il a agi différemment en conseillant à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis, deux parties impliquées dans l’offensive au Yémen, d’opter pour une solution plus modeste et moins coûteuse pour mettre leur pays, leur économie et leurs installations pétrolières à l’abri des missiles et des drones d’Ansarullah et de mettre fin à la guerre contre le Yémen, puisqu’ainsi ils pourront conserver leur prestige plutôt que d’être méprisés par les États-Unis. »
« Ce qui importe le plus pour Trump est de soutirer de l’argent aux pays riverains du golfe Persique en leur extorquant des pétrodollars sous prétexte de les protéger. Mais lorsque ces pays sont en danger, il opte pour la ruse et se soustrait à ses obligations. À ce moment-là, il commence à faire des déclarations contradictoires sur son compte Twitter.
Une fois il dit qu’il ne s’est engagé à soutenir aucun pays, d’autres fois il dit qu’il attend le résultat de l’enquête pour savoir qui est à l’origine de l’attaque contre les installations pétrolières saoudiennes.
Même Bahreïn, un pays pauvre et endetté, n’a pas été épargné par les extorsions de l’administration Trump.
Lors de la visite du prince héritier de Bahreïn, Salmane ben Hamad ben Isa Al Khalifa à Washington, les États-Unis ont vendu un système antimissile Patriot à Manama pour 12 milliards de dollars, un système dont l’inefficacité face aux drones et missiles yéménites est avérée.
Les alliés des États-Unis n’utilisent plus ce système. La Turquie a ainsi préféré acheter un S-400 à la Russie.
Mais Bahreïn, qui abrite la 5e flotte de l’US Navy, a, tout comme les autres pays arabes, acheté ce système à Washington.
Je ne pense pas que Trump veuille se venger de la destruction du drone américain dans le détroit d’Hormuz ou envoyer ses avions de combat bombarder les installations pétrolières de Bandar Abbas et de Khark en Iran pour avoir arraisonné un pétrolier du Royaume-Uni, un allié proche des États-Unis dans la guerre contre l’Irak, en Afghanistan et en Syrie.
Ce que Trump fera tout au plus, c’est imposer de nouvelles sanctions économiques, ce qu’il a fait vendredi dans la soirée en sanctionnant une nouvelle fois la Banque centrale iranienne. »
La raison pour laquelle Trump ne peut pas attaquer l’Iran est qu’il a peur des représailles contre les bases américaines au Qatar, en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis, à Bahreïn et au Koweït par des missiles et des drones furtifs.
Nous continuons d’affirmer que les drones qui ont visé les installations pétrolières saoudiennes à Abqaiq et à Khurais avaient décollé du sol yéménite.
Le porte-parole militaire d’Ansarullah a annoncé : « Les tentatives de minimiser la capacité militaire d’Ansarullah s’enchaînent alors que ce mouvement résiste depuis cinq ans face à une coalition équipée des équipements militaires les plus sophistiqués. Ansarullah a atteint ces derniers mois une capacité militaire sur le terrain, qui fait pencher la balance en sa faveur. »
La Résistance, qui s’est livrée à une guerre acharnée contre les installations pétrolières saoudiennes, s’est fixé une stratégie bien précise.
Sa première stratégie est de perturber l’exportation de pétrole des alliés de Washington dans le golfe Persique. La deuxième est de faire grimper le prix mondial du pétrole. La troisième de créer une crise économique dans le monde, tout comme dans les années 2007 et 2008. Et la quatrième est que les sanctions économiques américaines contre l’axe de la Résistance ont beaucoup coûté à la Maison-Blanche.
Source: PressTV