Des opérations de résistance aussi bien dans la bande de Gaza qu’en Cisjordanie occupée, et à la veille du scrutin législatif, il y a de quoi dérouter les deux institutions militaire et politique de l’occupation israélienne.
Il est clair avant tout que le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui n’est pas parvenu à former un cabinet ministériel à l’issue des élections d’avril dernier se trouve face à une impasse.
« … Netanyahu n’a ni l’envie ni le courage nécessaires pour lancer une guerre contre Gaza. Cette guerre, Netanyahu est sûr de la perdre et il ne veut d’aucune défaite militaire à un mois avant les élections de la Knesset, le 17 septembre 2019 », a commenté le Yédiot Aharonot.
Toujours selon ce dernier « Netanyahu a toujours à l’esprit ce qui est arrivé à Israël au mois de mai lorsqu’avec la montée des tensions entre le régime israélien et les groupes palestiniens à Gaza, ces derniers ont lancé en un jour et demi 690 missiles et roquettes vers le sud israélien ».
Plus est-il, estime le journal israélien « toute grande attaque lancée par l’armée israélienne contre la bande de Gaza mettra immédiatement le feu en Cisjordanie où les Palestiniens feront preuve de solidarité avec leurs frères Gazaouis ».
Et la situation en Cisjordanie est certes plus dangereuse pour les israéliens que dans la bande de Gaza « parce que les Palestiniens sont là-bas aux côtés des colonies et parce que les soldats israéliens sont présents dans tous les coins de la Cisjordanie », d’après le Yediot Ahronot.
Du coup, les menaces de Netanyahu de frapper la bande de Gaza, risquent fort de rester lettres mortes. Les choix devant lui étant sérieusement limités. Et il semble être soutenu par une bonne partie de la classe politique israélienne. Seuls deux dirigeants politiques lui reprochent ses hésitations: le chef du parti Bleu Blanc, Benny Gantz et le chef d’Israel beitenou Avigdor Lieberman.
Même l’institution militaire israélienne a conseillé de ne pas opter pour une escalade contre la bande de Gaza et de se contenter des liquidations des résistants palestiniens.
Dès lors, dans le discours des politiques comme des militaires, on préfère attribuer ces opérations de résistance à des individus sans aucun lien avec les mouvements de résistance palestinien en action. Evitant même d’accuser le Hamas qui était tenu pour responsable des opérations réalisées en dehors de son consentement depuis la bande de Gaza.
Pourtant certains analystes israéliens voient un lien entre la hausse des opérations de résistance palestiniennes et la reprise des rencontres entre les dirigeants du Hamas et les Iraniens.
Sources : Yediot Ahronot ; Raï al-Yaoum ; Press TV, Al-Akhbar
Source: Divers