Les deux élues démocrates américaines Ilhan Omar et Rashida Tlaib, interdites de visite en ‘Israël’, ont appelé le lundi 19 août leurs collègues élus à se rendre dans l’entité sioniste, dont elles dénoncent la politique vis-à-vis des Palestiniens.
Plutôt que d’appeler au boycott du pays -justement passible d’une interdiction de séjour- Ilhan Omar a au contraire encouragé ses collègues à se rendre compte par eux-mêmes de “l’occupation” israélienne dans les territoires palestiniens.
“Je vous encourage tous à y aller. L’occupation est réelle. Exclure des membres du Congrès pour ne pas qu’ils la voient ne la fait pas disparaitre pour autant”, a lancé l’élue d’origine somalienne. “Nous ne pouvons pas laisser Trump et Netanyahu réussir à nous cacher la cruelle réalité de l’occupation.”
Rashida Tlaib, seule élue américaine d’origine palestinienne, avait finalement été autorisée à se rendre en ‘Israël’. Mais elle a malgré tout annulé sa visite, en dénonçant les “conditions oppressives” des autorités d’occupation.
En larmes, elle a notamment décrit lors de la conférence de presse les conditions de vie des Palestiniens: “Quand j’étais petite, et que j’allais en voyage en Palestine pour voir mes grands-parents et ma famille plus lointaine, je voyais ma mère qui devait passer par des points de contrôle déshumanisant. Et ce, alors même qu’elle était une fière citoyenne américaine. (…) Je me rappelle avoir tremblé de peur, quand j’ai vu des points de contrôle apparaitre dans le petit village de Beit Ur al-Fauqa (où vit sa grand-mère, ndlr), des tanks et des fusils partout”, a-t-elle raconté.
“Je crois fermement qu’en tant que législateurs, nous avons l’obligation de nous rendre compte de la réalité par nous-même. Nous avons la responsabilité de surveiller la politique étrangère de notre gouvernement et ce qu’il advient des millions de dollars que nous envoyons”, a souligné Ilhan Omar
En 2016, sous l’administration Obama, les États-Unis ont accordé à ‘Israël’ une aide militaire estimée à 38 millions de dollars sur la prochaine décennie. Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump applique quant à lui une politique particulièrement favorable à ‘Israël’, l’illustration la plus flagrante étant sans doute la reconnaissance par les États-Unis de Jérusalem AlQuds occupée comme capitale d’Israël.
Source: Médias