Malgré le prix matériel qu’ils ont payé et le sang qu’ils ont fait couler, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, considère la politique des États-Unis au Proche-Orient comme étant leur plus grand échec depuis la guerre du Vietnam.
«Pendant des milliers d’années, les Iraniens se sont avérés plus forts que leurs agresseurs. Les États-Unis ont dépensé 7.000 milliards de dollars et ont fait couler le sang à flots dans notre région, mais, au final, cela est devenu leur plus grand fiasco depuis la guerre du Vietnam», a-t-il indiqué sur son compte Twitter.
Calmer l’«envie d’une guerre incessante»
Et de s’adresser au Président Donald Trump, que le ministre iranien a appelé à renoncer «à la fausse histoire de l’équipe B» et son «envie d’une guerre incessante».
Le chef de la diplomatie iranienne utilise d’une manière régulière l’expression «équipe B» pour désigner les hommes politiques connus par leur prise de position stricte envers Téhéran et dont les nom ou prénom commencent par la lettre B. Parmi eux, outre le conseiller du Président américain à la sécurité nationale John Bolton, figurent le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane.
«Diplomatie rime avec raison et non avec faiblesse», a-t-il encore ajouté.
Et d’accompagner sa publication d’un extrait d’un article de John Bolton datant de 2017, où il souligne les mots de ce dernier affirmant que «l’Iran n’a jamais gagné aucune guerre et n’avait jamais perdu les négociations».
Pratiquement les mêmes propos ont été écrits le 29 juillet par le Président américain sur son compte Twitter.
Escalade des tensions entre Téhéran et Washington
La tension entre Téhéran et Washington est particulièrement palpable depuis le retrait des États-Unis, au mois de mai 2018, de l’accord sur le nucléaire iranien qui avait été signé en 2015 et qui avait permis la levée des sanctions visant Téhéran, lequel avait accepté en échange de garantir la nature pacifique de son programme nucléaire.
L’Iran a décidé de répliquer en s’affranchissant de plusieurs de ses obligations prévues par cet accord de plus en plus fragilisé. Téhéran a ainsi dépassé la limite des 3,67% pour l’enrichissement de son uranium, prévue par cet accord et produit désormais de l’uranium enrichi à au moins 4,5%.
Source: Avec Sputnik