Les analystes militaires aux États-Unis n’en reviennent toujours pas : Comment se fait-il que l’Iran, pays contre lequel Washington a entrepris depuis 40 ans les « pires sanctions de toute l’histoire » a pu défier l’industrie militaire US en abattant l’un des plus invulnérables drones US?
En effet, le RQ-4 Global Hawk réduit le jeudi 19 juin en mille morceaux, s’ajoute à la longue liste des « Patriot » israéliens ou saoudiens qui ratent coup sur coup les missiles ou encore les drones de la Résistance, aussi bien au Yémen, à Gaza ou encore en Syrie.
De ce méga-revers, les analystes militaires américains ne peuvent se passer aussi facilement. Mêmes ceux de Fox News qui font partie des ennemis les plus farouches de l’Iran.
Progès du secteur militaire malgré les sanctions
Sur cette même chaîne, l’expert en technologie militaire en Asie, Miguel Miranda ne peut s’empêcher de reconnaître que « le secteur militaro-industriel iranien a régulièrement progressé, depuis les années 90, dans quatre domaines particuliers et est désormais un leader régional » et ce, bien « aux côtés d’Israël et de la Turquie ».
L’expert met l’accent surtout sur la technologie iranienne en matière de conception des systèmes sans pilote, d’armes légères et de petit calibre, d’artillerie et de missiles balistiques et autres munitions à guidage ».
« L’Iran a démontré qu’il pouvait lancer des dizaines de missiles balistiques à courte portée, de moyenne portée, sur des cibles situées au-delà de ses frontières. Les innovations récentes des Iraniens incluent un missile de croisière avec une portée supérieure à 1.200 km », a dit Miguel Miranda en allusion au récent tir de missile de croisière iranien, Hoveyzeh.
«Il va sans dire que la technologie balistique iranienne et les capacité de l’Iran à fabriquer les missiles devancent largement les États de la région. J’irais même plus loin : l’Iran peut produire des missiles anti-aériens à courte, moyenne et longue portée en masse ».
Miguel Miranda souligne plus loin que les drones iraniens constituent une autre « belle réussite » dans la mesure où ils disposent de « tous les types d’avions espions portatifs à hélice, en passant par des modèles à longue endurance qui portent des bombes sur le célèbre « Saeqeh » et qui sont livrés avec des munitions ».
L’analyste n’oublie pas de reconnaître en passant « le talent iranien à procéder à la rétro-ingénierie des drones US que le CGRI a capturés » pendant la guerre prolongée en Afghanistan. » Les Iraniens ont ensuite tourné cette technologie à leur avantage ».
Mettre à profit les vulnérabilités des États-Unis
Toujours à l’antenne de Fox New, un autre spécialiste, le dénommé Jonathan Ruhe, directeur associé du Centre Gemunder pour la défense et la stratégie de l’Institut juif pour la sécurité nationale des États-Unis (JINSA), s’exprime sur le sujet : « L’Iran est devenu particulièrement habile à « mettre à profit de manière sophistiquée les vulnérabilités des États-Unis et de leurs alliés, vulnérabilité auxquelles figurent une défense navale et aérienne très lourde et ce avec de nombreux engins d’attaque, missiles et drones ».
Cet analyste souligne que « des décennies de sanctions ont forcé l’Iran à développer une industrie nationale d’armes importante, armes qui peuvent tout simplement donner beaucoup de mal aux forces américaines et alliées », a-t-il reconnu non sans tenter de minimiser les impacts d’une confrontation militaire USA/Iran à venir.
Fox News a par ailleurs commenté une information diffusée dimanche par le Washington Post selon laquelle les États-Unis auraient lancé le 20 joint une vaste cyberattaque contre les sites militaires du CGRI : » Les Iraniens n’ont pas reconnu cette attaque qui, même si elle est faite, ne devrait pas être trop importante. En effet, le Cyber Command américain n’a aucune idée de l’ampleur des capacités informatiques de l’Iran et vu la méga surprise que fut pour tout le monde la destruction du RQ-4 cette semaine, ces capacités pourraient être bien plus larges que ce que nous en savons. Il y a huit ans le CGRI a capturé un RQ-170 Sentinel américain et j’ai bien raison de croire que depuis cette date, l’Iran a bien avancé », a jouté cet expert.
Source: Press TV