Exécutions, tortures, massacres de rebelles houthis, frappes sur les civils, dont des enfants, au Yémen… Voilà ce que fait Riyad avec les armes qu’elle achète régulièrement à Washington. Plusieurs institutions internationales ont décidé de monter finalement au créneau pour appeler les pays à cesser la vente d’armes à l’Arabie saoudite.
Alors que le monde entier condamne les actions meurtrières perpétrées par l’Arabie saoudite au Yémen, plusieurs pays, dont la France, les États-Unis et le Royaume-Uni, la considère toujours comme son alliée et continuent de lui vendre des armes. Suite à des violations flagrantes, plusieurs organisations de défense des droits de l’homme appellent depuis longtemps à cesser la vente d’armes à Riyad.
L’organisation Human Rights Watch (HRW) appelle jeudi les gouvernements étrangers à cesser de vendre des armes à l’Arabie Saoudite, qui s’en sert lors de frappes aériennes sur les civils yéménites. « Ces attaques montrent que les gouvernements étrangers doivent cesser de vendre des armes à l’Arabie Saoudite.
Le Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme doit envoyer d’urgence au Yémen des experts supplémentaires pour enquêter sur les éventuelles violations du côté de la coalition, des Houthis et leurs alliés, et d’autres participants du conflit », ont déclaré des défenseurs des droits de l’homme dans un communiqué. Le communiqué cite également un haut représentant de l’organisation Priyanka Motaparti qui affirme que les troupes de la coalition ont bombardé des civils yéménites avec des armes américaines livrées récemment.
« Le mandat de l’administration d’Obama expire: ils doivent définitivement arrêter la vente d’armes à l’Arabie Saoudite, sinon elle sera toujours associée à des atrocités perpétrées pendant la guerre au Yémen », a-t-elle déclaré.
En février, le Parlement européen a réclamé un embargo sur les livraisons d’armes des pays de l’Union européenne à l’Arabie saoudite condamnant ainsi « les frappes aériennes de la coalition menée par l’Arabie et le blocus naval qu’elle a imposé au Yémen, qui ont conduit à des milliers de morts, et ont encore déstabilisé davantage » le pays.
Dirigée par l’Arabie saoudite, la coalition arabe, qui soutient le parti du gouvernement officiel yéménite, effectue depuis mars 2015 des raids sur les zones contrôlées par les rebelles houthis. Or, de nombreux cas de frappes sur des installations civiles, notamment des écoles et des hôpitaux, ont été recensés.
Selon les données du Centre yéménite pour les droits et le développement, depuis le printemps 2015, le conflit a coûté la vie à plus de 10 000 civils, dont 2 400 enfants et 2 000 femmes.
Source: Sputnik