L’Iran a multiplié par quatre le taux d’enrichissement de son uranium faiblement enrichi, a déclaré lundi un responsable de la centrale nucléaire de Natanz, une semaine après la décision de Téhéran de suspendre certains de ses engagements pris dans le cadre de l’accord sur le nucléaire de 2015.
L’Accord de Vienne, sur lequel le président américain Donald Trump est revenu l’an dernier, autorisait Téhéran à détenir au maximum 300 kg d’uranium faiblement enrichi et à expédier son éventuel excédent de production à l’étranger pour le stocker ou le vendre.
Après le retrait unilatéral des Etats-Unis de l’accord et le rétablissement des sanctions économiques le visant, l’Iran s’est estimé libéré de cet engagement.
Le responsable de la centrale de Natanz, cité par l’agence de presse Tasnim, n’a pas précisé quel était le nouveau taux d’enrichissement.
En vertu de l’accord, l’Iran peut enrichir son uranium à 3,67%, bien loin des 90% nécessaires pour produire une bombe atomique.
Même en supposant que ce taux ait été multiplié par quatre, le résultat resterait inférieur au taux d’enrichissement de 20% que l’Iran pratiquait avant de signer l’accord de 2015 avec les grandes puissances – Chine, Russie, Allemagne, France, Royaume-Uni et Etats-Unis.
Source: Reuters