La Résistance est entrée dans une nouvelle phase et ses progrès en matière de développement balistique ont entraîné l’effondrement des prévisions militaires israéliennes à Gaza.
Selon Al-Mayadeen, il est possible de dire que la troisième phase de la production nationale de roquettes à Gaza a commencé depuis les derniers affrontements entre les forces palestiniennes et les forces d’occupation, survenus la semaine dernière.
En effet, de nouvelles frappes palestiniennes viennent de s’abattre depuis Gaza sur les territoires occupés et c’est un indicateur important du développement récent et sans précédent de l’industrie militaire palestinienne. Ces attaques confirment aussi les rumeurs qui faisaient état du fait que la résistance palestinienne possédait désormais des missiles dernier cri.
La construction d’un missile local jusqu’à son test et enfin son utilisation par les combattants de la Résistance a néanmoins pris quelques années.
Tout a commencé en 2001 avec les missiles Qassam de première génération, construits sur le modèle des Katioucha russes. La même année, ils ont été tirés contre la colonie de Sédirot. Cette première génération de missiles Qassam avait une portée de seulement 2 km et son ogive explosive ne pesait que 1 kg.
On a vu paraître la seconde génération en 2002, avec une portée de 10 km et une ogive explosive de 6 kg.
Quant à la troisième génération, elle date de 2005, avec une portée de 16 km et une charge de 10 kg.
Après cela, les missiles dont disposait la Résistance palestinienne ont tous été optimisés, notamment le missile russe « Grad », dont la portée était de 20 à 40 km.
Des missiles ont été construits aussi en grand nombre sur des modèles chinois, avec une portée allant jusqu’à 45 km et un poids de 20 kg maximum. L’utilisation de ce type de missiles était particulièrement utile pour cibler des villes comme Ashdod.
La dernière génération des missiles Qassam, avec une portée de 75 km et une charge explosive pesant entre 50 et 70 kg, a été utilisée lors du bombardement de la ville de Tel-Aviv.
En 2014 a commencé la seconde phase de développement de l’industrie balistique palestinienne. Quelques missiles ont ainsi été utilisés lors de la guerre de Gaza. Ils constituent une évolution sans précédent en matière de portée et de pouvoir de destruction. Le missile Sejil 55 en fait partie ; sa portée est de 55 km et sa charge pèse 10 kg. Il a été utilisé pour attaquer des villes israéliennes comme Rishon LeZion, située dans le sud de Tel-Aviv. Le missile R-160 a été utilisé aussi pour la 1re fois dans la même guerre ; cet engin dispose d’une charge de 100 kg. Il a causé de lourds dégâts dans les rangs des militaires israéliens.
Le missile J-80 fait aussi partie des missiles utilisés au cours de la guerre de Gaza de 2014. Sa portée était entre 80 et 100 km ; sa charge pesait quant à elle 125 kg. Le Dôme de fer n’a pas intercepté ce missile qui avait volontairement fait un vol de manière irrégulière et l’engin a frappé avec précision la ville de Tel-Aviv.
Les Brigades Saraya al-Qods ont participé à cette bataille en tirant des missiles appelés Burak, dont la 1re génération avait eu une portée de 70 km et la seconde, de 100 km ; les charges étant pour les deux cas de 90 kg. Ils ont aussi atteint avec précision la ville de Tel-Aviv.
Au cours de cette période et par la suite, divers missiles locaux ont été construits à Gaza. À cet égard, les missiles Attarah et Chamaleh. En outre, un certain nombre de missiles ont été dévoilés par le bataillon Nasir Salahuddine en 2016, venant ainsi s’ajouter aux missiles Sejil. Le dernier missile du bataillon de Nasser est le missile « Zelzal Imad », dévoilé en 2017.
Les Brigades al-Qods, aile armée du Mouvement du Jihad islamique, ont dévoilé un certain nombre de missiles au cours des dernières années, parmi lesquels le Badr-1 qui a été utilisé pour la première fois l’année dernière sur la ville d’Ashkelon, où des colons ont été touchés.
En 2016, il a été intégré à l’arsenal des Brigades al-Qods et a été utilisé pour la première fois en 2006 pour attaquer la ville de Majdal et les colonies de Netivot et de Shofa.
Ces dernières années, des missiles iraniens et syriens ont rejoint aussi la panoplie des missiles de fabrication palestinienne. On peut citer à cet égard, le Fajr 3 et les missiles syriens M302, dont la portée est de 40 km et la charge, de 175 kg.
Le missile iranien Fajr 5, dont la portée est de 75 km et dont la charge pèse 90 kg, fait également partie de ces missiles qui sont récemment venus renforcer l’arsenal de la Résistance palestinienne.
Selon les experts, la troisième phase de la construction de missiles palestiniens à Gaza a déjà commencé, suite aux derniers affrontements entre les groupes palestiniens et le régime sioniste. En effet, la semaine dernière, pour la 1re fois, le missile Badr-3 a été utilisé. Le missile est une version améliorée du missile soviétique Grad. Le missile s’apparente à un missile appelé Badr F, lancé en avril dernier par Ansarallah. Il a été tiré aussi sur la ville d’Ashkelon par la Résistance palestinienne. Sa portée est de 45 km. Lorsqu’il atteint une hauteur de 20 m au-dessus de sa cible, son ogive explose en morceaux en causant de sérieux dégâts.
Maintenant, la qualité des missiles de Résistance, leur capacité de destruction et leur précision sont des avantages indéniables qui contribuent à créer une nouvelle équation. Par la suite, Tel-Aviv sera amenée à réévaluer sa politique et ses moyens militaires pour pouvoir contrer la Résistance. Et la Résistance, de son côté, peut déjà songer à l’ère post-Tel-Aviv.
Source: PressTV