Un membre de la commission de l’économie et de l’investissement du Parlement irakien, Abdul Salam al-Maliki, a accusé ce samedi 13 avril l’Arabie saoudite de vouloir s’emparer du port de Muajjiz, situé au bord de la mer Rouge.
Selon Al-Sumaria News, ce parlementaire irakien a déclaré que l’Arabie saoudite était en train d’exploiter et de saisir ce port.
Selon lui, le gouvernement de Bagdad n’a que deux options devant lui : soit engager un procès contre Riyad, soit suivre la voie diplomatique lors de la prochaine visite du Premier ministre irakien en Arabie saoudite.
Dans une interview accordée à Al-Sumaria News, al-Maliki a déclaré que « l’Irak possède le port de Muajjiz, un projet d’investissement financé par des fonds irakiens près du port saoudien de Yanbu dans la mer Rouge dans les années 80 du siècle dernier, en vertu d’un accord conclu entre les deux pays à l’époque ».
Il a ajouté que la construction de ce port avait pour objectif de diversifier les sources des exportations de pétrole irakien en prolongeant l’oléoduc des champs pétroliers de Bassora d’une capacité de 1,6 million de barils par jour.
Le parlementaire irakien a affirmé ensuite que « le projet a été réellement lancé, mais a cessé de fonctionner après la guerre du golfe Persique et l’occupation du Koweït par l’ancien régime de Saddam Hussein en 1990. Son nom est passé du port de Muajjiz au port de Yanbu-Sud ». Selon ce dernier, l’Irak et l’Arabie saoudite se sont mis d’accord sur le fait que Riyad ne pouvait utiliser ce port qu’avec l’autorisation de Bagdad.
Al-Maliki ajoute qu’« il existe de nouvelles informations fiables selon lesquelles la société pétrolière saoudienne Aramco souhaite inaugurer l’année prochaine son propre terminal pétrolier sur ce port irakien pour augmenter ainsi ses capacités d’exportation à 15 millions de barils par jour ».
Le gouvernement saoudien tente de justifier l’exploitation du port irakien par l’existence de dettes de Bagdad envers Riyad, dues à l’aide apportée par l’Arabie saoudite au régime déchu de Saddam lors de la guerre contre l’Iran à l’époque des années 80. Bien que ces accusations n’aient aucune base légale, puisque ces dettes ne sont enregistrées chez aucune organisation internationale et n’existent pas dans les registres des Nations unies.
Source: Avec Press Tv