Peu de temps avant un violent attentat terroriste ce jeudi contre un convoi des Hachd al-Chaabi, un convoi militaire américain est entré au nord de l’Irak depuis la Jordanie.
Les débats au sein du Parlement irakien pour entériner une législation sur l’expulsion des troupes américaines d’Irak, ne sont pas du goût des États-Unis ni non plus la vaillante résistance des Hachd contre les tentatives d’infiltration de Daech depuis la Syrie qu’organisent ces jours-ci les Américains.
Des sources irakiennes ont fait publier mercredi un rapport concernant l’infiltration nocturne des véhicules militaires américains dans le territoire irakien via la Jordanie. Ledit rapport se penche sur la révélation du 2 mars du Hezbollah irakien sur la localisation précise de deux nouvelles bases américaines dans la région d’al-Anbar, dans le triangle frontalier Irak-Syrie-Jordanie, avec à l’appui des photographies aériennes.
Un responsable proche des services de sécurité irakiens a également confirmé l’entrée du convoi des blindés américains en Irak via la frontière avec la Jordanie.
Cette nouvelle coïncide avec celle divulguée par des sources de sécurité irakiennes à la chaîne Sumaria, concernant les opérations de l’armée irakienne contre des réseaux dormants de Daech qui a attaqué ce jeudi les Unités de mobilisation populaire d’Irak (Hachd al-Chaabi), dans la région de Makhmour à l’est de Mossoul.
Ali al-Hosseini, un des commandants des Hachd al-Chaabi, avait fait part mercredi soir de l’attaque menée par les terroristes de Daech contre le convoi des combattants de la Résistance sur la route de Touz, district situé entre Ninive et Kirkouk. L’attaque s’est soldée par 10 morts et 37 blessés côté irakien, a rapporté le centre d’information des Hachd al-Turkmani.
Cette source a par ailleurs démenti la nouvelle de la mort des 150 combattants des Hachd, appelant tous les médias à s’assurer de l’authenticité des informations.
Outre les pressions politiques sur les Hachd, la multiplication des patrouilles de l’armée américaine observées ces dernières semaines dans la province de Ninive et à la frontière Irak-Syrie ont renforcé l’hypothèse d’un nouveau round de tentative de Washington de déstabiliser l’Irak dans le but d’y justifier la reconduction de leur présence militaire.
Il y a deux jours les États-Unis ont placé sur leur liste noire l’une des principales composantes des Hachd, le mouvement d’Al-Nujaba. La violente attaque de ce jeudi n’est pas selon les experts étrangères à cette décision qui constitue un casus belli US à l’endroit des Hachd.
Source: PressTV