Sous prétexte d’une livraison d’une aide humanitaire au peuple vénézuélien, les États-Unis sont en train de préparer une provocation «flagrante» à la frontière entre le Venezuela et la Colombie, a déclaré Dmitri Polyanskiy, premier adjoint du représentant permanent de la Russie à l’Onu.
Au cours d’une réunion ce jeudi au Conseil de sécurité de l’Onu, Dmitri Polyanskiy a rejeté les allégations lancées contre la Russie concernant la République centrafricaine. Le diplomate russe a mis en garde la partie américaine contre la propagation de fausses nouvelles et a accusé les États-Unis d’avoir préparé une provocation à la frontière entre le Venezuela et la Colombie.
«Se trouvant apparemment dans un état de frénésie, nos collègues américains, qui préparent actuellement une provocation flagrante et incontestable à la frontière colombo-vénézuélienne, prévue pour le 23 février, se sont emportés et ont décidé de se lancer dans des insinuations et de diffuser de fausses nouvelles au sein du Conseil de sécurité [de l’Onu, ndlr]», a-t-il déclaré.
Rappelons que l’opposition vénézuélienne avait déclaré que des livraisons d’aide humanitaire en provenance des États-Unis seraient effectuées dans le pays à partir du 23 février. En réponse, Nicolas Maduro a annoncé que l’envoi de cette aide était un «show politique» et un «attrape-nigaud», et que le gouvernement l’empêcherait. Par la suite, les autorités ont fermé la frontière maritime avec les Petites Antilles.
Ce jeudi 21 février, le Président vénézuélien a également annoncé la fermeture de la frontière terrestre avec le Brésil. En outre, il n’a pas exclu la fermeture de la frontière entre le Venezuela et la Colombie.
La crise politique au Venezuela a éclaté quand l’opposant Juan Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l’Assemblée nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s’est autoproclamé le lendemain «Président en exercice du pays» et a prêté serment au cours d’une manifestation. Donald Trump l’a reconnu comme «Président par intérim».
Une quarantaine de pays, dont le Royaume-Uni et l’Allemagne, en ont fait de même. La France l’a également reconnu comme «Président en charge». Le Président Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de pantin des États-Unis.
La Russie, la Chine, la Turquie et plusieurs autres pays ont, quant à eux, soutenu Nicolas Maduro en tant que Président légitime du Venezuela. Le Kremlin a qualifié la décision de certaines nations européennes d’«ingérence dans les affaires intérieures du Venezuela».
Source: Sputnik