Le ministre vénézuélien de la Défense, Vladimir Padrino Lopez, a déclaré mardi que si l’opposition cherchait à imposer un gouvernement fantoche, « elle devra nous passer sur le corps ».
Il a souligné que les forces armées de l’État continueraient d’être stationnées le long de la frontière vénézuélienne pour contrecarrer d’éventuelles menaces territoriales.
S’exprimant sur la situation des officiers supérieurs du pays, le ministre a souligné qu’ils restaient « obéissants et subordonnés » au gouvernement du président vénézuélien Nicolas Maduro.
Le président américain, Donald Trump, a menacé les militaires vénézuéliens en déclarant qu’ils mettaient leur vie et leur avenir en danger en défendant Nicolas Maduro.
Le 23 janvier, Guaido, président de l’Assemblée nationale contrôlée par l’opposition, s’est proclamé président par intérim. Il fut presque immédiatement reconnu par les États-Unis et ses alliés. La Russie, la Chine, l’Iran et le Mexique entre autres États, ont exprimé leur soutien à Maduro, élu démocratiquement et qui a à son tour accusé Washington d’avoir orchestré un coup d’État contre lui.
Maduro fustige la provocation des présidents chilien et colombien
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a accusé mardi ses homologues chilien Sebastian Piera et colombien Ivan Duque d’appeler à « prendre d’assaut » la frontière de son pays samedi, date à laquelle l’opposition a annoncé son intention de faire entrer de ‘l’aide US’.
« Les présidents à la botte des yankees comme ceux de Colombie et du Chili, qui encouragent la provocation et la violence contre le Venezuela, sont en train d’appeler à prendre d’assaut la frontière du Venezuela samedi prochain », a dénoncé M. Maduro à la télévison d’Etat.
« Les années passeront et on les oubliera, on ne les jugera plus que comme une mauvaise histoire arrivant dans un mauvais moment », a-t-il ajouté.
Piera et Duque, très critiques à l’égard de M. Maduro et dont les gouvernements ont été parmi les premiers à reconnaître M. Guaido comme président, ont annoncé leur intention de se rendre vendredi dans la ville colombienne de Cucuta, frontalière avec le Venezuela, en soutien à l’opération qui doit faire entrer de l’aide dans le pays.
A l’appel de Juan Guaido, ses sympathisants se sont portés volontaires pour aller chercher samedi les dizaines de tonnes d’aide humanitaire qui, envoyée par les Etats-Unis et le Brésil, attend aux frontières du pays.
Mais l’armée vénézuélienne, fidèle à M. Maduro, a bloqué le pont frontalier avec la Colombie à Cucuta et fermé les frontières maritimes avec les îles néerlandaises d’Aruba, Bonaire et Curaçao.
Maduro voit dans l’aide humanitaire les prémices d’une intervention militaire américaine, et rejette la responsabilité des pénuries sur les sanctions de Washington.
Sources: AFP + PressTV