Lors de son interview accordée à la chaîne libanaise al-Mayadeen, le secrétaire général du Hezbollah a parlé de possibles tensions sur les frontières entre le Liban et les territoires occupés si le Premier ministre israélien continue à prendre des positions et à agir en poursuivant ses intérêts personnels et électoraux.
Le régime israélien a intensifié ses frappes aériennes contre la Syrie depuis début janvier, ce qui pourrait pousser Damas à riposter en frappant des cibles au cœur des territoires occupés. Tout cela augmente le risque de déclenchement d’une guerre à l’échelle régionale.
L’opération Bouclier du Nord menée par Israël d’une part et la construction des murs par celui-ci sur les frontières sud du Liban malgré les mises en garde des Forces intérimaires des Nations unies (FINUL) d’autre part font partie des provocations de Tel-Aviv afin de créer des tensions dans la région alors que les élections législatives israéliennes s’approchent.
Benjamin Netanyahu qui est en pleine campagne électorale est traduit en justice dans plusieurs affaires de corruption et accusé d’inefficacité face aux groupes de Résistance, c’est pourquoi il cherche à adopter une démarche belligérante pour créer le sentiment de menace chez les colons afin d’attirer les attentions de vote.
Étant donné que les groupes terroristes financés et soutenus par Tel-Aviv ont été réduits à néant, le régime israélien a perdu tous ses leviers de pressions et c’est pourquoi il effectue des frappes aériennes en Syrie pour atteindre ses objectifs médiatiques.
Par ailleurs, certains analystes estiment que les tentatives de déclenchements de conflits dans la région sont planifiées par les États-Unis. En effet, ils adoptent toute mesure nécessaire pour concrétiser le « Deal du siècle ».
L’arsenal de missiles de précision du Hezbollah, dont Nasrallah en a parlé lors de ses propos a mis en question les prétentions des autorités israéliennes sur la fin des menaces contre la Galilée après l’opération Bouclier du Nord. Les missiles du mouvement de résistance libanais constituent désormais une vraie puissance dissuasive face à l’armée d’occupation israélienne.
S’exprimant sur les tunnels du Hezbollah, le secrétaire général du mouvement a déclaré : « La ville de Galilée a une centaine de kilomètres de frontière commune avec le Liban. Pourquoi le Hezbollah libanais aurait-il utilisé quatre simples tunnels pour transférer ses forces dans cette région et ignoré de vastes plaines ? »
En tout état de cause, les experts politiques estiment que si le régime israélien ne déclenche pas une nouvelle guerre sur le front libanais ou syrien, d’ici le mois de mars et avant les élections législatives anticipées sa seule performance sera la poursuite des raids contre la Syrie, alors que même cette option a été confrontée à de nouvelles restrictions après les menaces de Damas sur des possibles frappes de missiles contre l’aéroport de Tel-Aviv et les déclarations du secrétaire général du Hezbollah sur la possibilité que ces attaques se transforment en une guerre régionale.
En ce qui concerne les conflits régionaux, le secrétaire général du Hezbollah libanais a ouvert un nouveau chapitre en déclarant que la réponse aux attaques israéliennes contre la Syrie est décision de la Résistance et ne se limite pas au Hezbollah libanais, cela signifie que si le régime israélien continue de violer l’intégrité territoriale de la Syrie ou du Liban, il pourrait provoquer une guerre régionale qui inclut l’armée syrienne, des groupes de résistance libanais, palestiniens et même l’Iran.
Source: PressTV