L’Arabie saoudite a emprunté 7,5 milliards de dollars mercredi, un montant qui représente la moitié de son programme de financement international pour 2019, a annoncé à l’AFP la banque HSBC, qui fait partie des établissements pilotant l’opération.
L’emprunt se découpe en deux tranches, une première de 4 milliards à 10 ans et une deuxième de 3,5 milliards à 31 ans, a précisé la banque.
Il s’agit de la première opération sur les marchés internationaux du pays, depuis le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi le 2 octobre, une affaire au retentissement international qui a terni l’image du royaume pétrolier et pour laquelle Ryad continue à nier toute implication du prince héritier.
La demande a été élevée, atteignant 27 milliards de dollars, selon HSBC.
L’opération n’étant pas complètement terminée, le coupon (taux d’intérêt annuel) n’est pas arrêté. Mais il devrait avoisiner les 4,5%, pour les titres à échéance 10 ans, soit un niveau similaire à leur dernier emprunt de même maturité en avril 2018.
Pour les obligations à échéance 31 ans, le taux devrait approcher les 5,31%.
Outre HSBC, quatre autres établissements bancaires pilotaient cet emprunt: BNP Paribas, Citi, JPMorgan et NCB Capital Company.
Le Royaume avait fait une entrée remarquée en 2016 sur le marché international, en inscrivant d’emblée un record historique avec le plus gros emprunt syndiqué (emprunt placé auprès des investisseurs par plusieurs établissements bancaires, ndlr) jamais réalisé d’un montant de 17,5 milliards de dollars.
Depuis, le pays est revenu régulièrement sur le marché international de la dette, en levant à plusieurs reprises des montants conséquents, avec toujours une demande élevée de la part des investisseurs.
Source: AFP