Le jeune palestinien, Ashraf Naalwa, âgé de 23 ans, a passé 67 jours, intriguant tous les services de sécurité de l’occupation, qui ont fourni tous les moyens de recherche, d’investigation, de surveillance et d’espionnage pour retrouver les traces de ce jeune militant, qui a tué des colons et a disparu jusqu’à son martyr dû à un affrontement avec une importante force de l’armée d’occupation jeudi dernier à l’aube.
La «légende» Ashraf Naalwa, comme l’appelle le peuple palestinien, a ouvert une nouvelle ère et a réincarné les opérations de la chasse des militants sur la scène palestinienne, après que ces opérations soient devenues rares depuis la deuxième intifada. L’armée israélienne a employé toutes ses capacités et ses pouvoirs de renseignement qui font partis des plus grandes forces du monde, pour retrouver Ashraf. Ils ont finalement réussi à l’avoir mais après s’être ridiculisé et après une longue période de confusion, à un moment où la Cisjordanie est plongée dans une situation sécuritaire complexe.
Au nord de la Cisjordanie occupée, une force sioniste spéciale s’est infiltrée dans un des quartiers du camp des réfugiés d’Askar, dirigé par l’unité «Yamama» responsable de la liquidation des militants palestiniens. Un certain nombre de bâtiments résidentiels dans lesquels Ashraf Naalwa se cachait ont été complétements assiégés.
Les habitants du camp d’Askar ont déclaré que «des coups de feu ont été entendus à 21h00, sans pouvoir identifier d’où ils provenaient, le bruit des tirs s’entendaient d’un moment à l’autre», soulignant que les forces de l’occupation avaient peut-être utilisé un silencieux pour assassiner Ashraf.
«On a entendu un bruit fort dans la région, le bruit des tirs et des grenades s’élevait provenant de la maison où se trouvait le militant, une maison située au premier étage d’un immeuble appartenant à la famille Bishkar. Parallèlement, les soldats fouillaient les appartements de l’immeuble et ceux des alentours tout en imposant un contrôle total sur la région», ont ajouté les habitants.
L’occupation a annoncé que son intention était d’arrêter Ashraf, mais Ashraf a ouvert le feu et s’est affronté avec les soldats.
Le photographe Amir Steitieh a déclaré à la chaîne «al-Arabi al-Jadid» que l’appartement dans lequel se situé Ashraf était complétement détruit, les fenêtres ont été brisées et la terre creusée à cause des grenades et des tirs intensifs des balles de tous types.
L’armée de l’occupation a capturé le corps du martyr, dans l’une des morgues, comme elle le fait toujours avec les corps des militants qui tombent en martyr. Les forces armées ont laissé derrière eux des dégâts considérables, mêlé au sang du martyr Ashraf. Lorsque les habitants de l’immeuble ont inspecté les lieux, ils ont trouvé dans la pièce du martyr plusieurs de ses livres. Le martyr d’Ashraf a fait revenir à l’esprit le martyr Bassel Al-Aaraj qui a été tué par les forces israéliennes de la même manière dans l’un des bâtiments à Ramallah, depuis près d’un an.
L’un des proches de la famille Bishkar a déclaré à la chaine «al-Arabi al-jadid» que les forces de l’occupation ont capturé la nuit de l’assaut les jeunes détenus libérés Amjad et Fawzi Bishkar et les deux jeunes hommes Anan et Raed Bishkar, après avoir enfermé leurs parents dans l’une des pièces de l’appartement.
Naalwa a ridiculisé les forces de l’occupation en le cherchant pendant deux mois et six jours. Ce jeune militant qui a mené une opération contre la colonie industrielle «Borkan», construite sur les territoires palestiniens près de la ville de Salfit, dans le nord de la Cisjordanie, a réussi à s’échapper. Sa famille a subi de grandes pressions et d’attaques féroces de la part des autorités de l’occupation israéliennes afin qu’il se rende. Les forces israéliennes ont tenté à plusieurs reprises de l’arrêter après avoir pris d’assaut différents des villages et villes, mais sans succès.
Dès le premier jour de l’opération, toute la famille d’Ashraf a été arrêtée, ils ont interrogé à plusieurs reprises son père, sa mère et ses trois sœurs. L’une de ces sœurs, institutrice à l’Université An-Najah a été détenue pendant environ un mois, pour la simple raison qu’elle est sa sœur. Alors que son frère Amjad est encore capturé, ce dernier est accusé d’avoir trompé l’occupation lors de la recherche d’Ashraf. La mère d’Ashraf, Wafaa Mahdawi est capturé depuis le 17 octobre dernier, l’accusant de n’avoir pas empêché son fils de mener l’opération. Alors que son père Walid Naalwa et le mari de sa sœur, Nasr Shraim, sont gardé en détention sans accusation claire.
En outre, l’occupation israélienne a ordonné la démolition de la maison de la famille d’Ashraf Naalwa, une maison à deux étages dans laquelle vivaient la famille d’Ashraf et celle de son frère Amjad. Cette décision a été approuvée jeudi dernier par la Cour suprême israélienne.
Durant la recherche du militant Naalwa, les forces d’occupation israéliennes ont effectué des dizaines de raids sur des villages et des villes de la Cisjordanie occupée, mais chaque fois qu’ils tentaient de l’arrêter ou de le liquider ils ne réussissaient pas. Des forces israéliennes ont été déployées à la périphérie des villes et des villages et à l’entrée de TulKarem, l’entité sioniste avait averti les palestiniens d’aider Ashraf les menaçant de les capturer et de démolir leurs maisons.
Des centaines de jeunes hommes et femmes, qu’ils soient parents d’Ashraf ou habitants du quartier Shuweika, ont été arrêtés et interrogés, en plus du siège permanent imposé par les autorités d’occupation dans les villes de Tulkarm et de Shuweika et des alentours. Toutes ces mesures qui ont commencé depuis le premier jour de l’opération Burkan sont une forme de punition collective contre la famille qui jusqu’à présent est en majorité arrêtée et bientôt verra sa maison détruite.
Le camp de réfugiés d’Askar a acclamé Ashraf et des centaines d’habitants du camp sont venus le glorifier parmi le reste des martyrs, tandis qu’une grève avait éclaté dans la ville de Tulkarem. Les magasins ont été fermés et l’Université technique de Palestine a été fermée et les travailleurs, les étudiants, et les membres du personnel se sont dirigés vers la maison d’Ashraf pour soutenir le reste des membres de la famille qui se trouvent hors prison.
Ashraf était connu par son sourire, son caractère calme et son bon moral. Il aidait tout le monde et aimait les gens. Il a été élevé au sein d’une famille de trois soeurs, Fayruz, Hanadi et Sondos, et de deux frères, Amjad et Ayman l’ainé qui travaille à l’étranger.
L’armée de l’occupation a reconnu qu’elle n’a pu accéder à Ashraf qu’après un processus complexe faisant appel à des moyens technologiques modernes, en plus de la mise en œuvre de toutes les capacités et les moyens possibles, et la pression énorme imposée sur Ashraf afin qu’il se rende mais ce dernier a refusé et a choisi de mourir en martyr lors des affrontements.
Source : alaraby.co.uk, traduit par alahed