Les exportations de pétrole irakien ont atteint en juillet leur plus haut niveau depuis le début de l’année avec près de 110 millions de barils vendus ayant rapporté plus de 7,5 milliards de dollars, a annoncé mercredi le ministère du Pétrole.
« En juillet, les exportations de brut ont atteint 109,8 millions de barils et les recettes ont été de 7.597.348.000 dollars (6,5 milliards d’euros) », a détaillé dans un communiqué le porte-parole du ministère, Assem Jihad. Ces chiffres se basent sur un prix moyen du baril à 69,163 dollars.
Depuis janvier, le pétrole a rapporté plus de 50 milliards de dollars à l’Irak.
Unique source de devises de l’Irak, le pétrole a rapporté plus de 750 milliards de dollars au budget de l’Etat depuis 2005. Les finances du pays ont toutefois été grevées par l’effort de guerre contre les jihadistes du groupe Etat islamique qui s’étaient emparés d’un tiers du pays. Ils en ont été chassés par une offensive des forces gouvernementales, Bagdad proclamant sa « victoire » en décembre dernier.
Une majorité de la population a le sentiment de ne pas bénéficier des juteuses recettes de l’or noir. L’Irak est ainsi en proie depuis plus de trois semaines à un mouvement de contestation dénonçant la déliquescence des services publics et des infrastructures. Les manifestants protestent principalement contre les pénuries d’électricité et d’eau, notamment dans le sud agricole qui souffre de la sécheresse. Quatorze personnes ont été tuées depuis le début de ce mouvement parti de Bassora (sud), la province la plus riche en pétrole du pays et pourtant l’une des moins bien dotées en infrastructures.
L’Irak, deuxième producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) avec près de 4,5 millions de barils par jour, plaide régulièrement pour une hausse des cours du brut afin de pouvoir renflouer son budget. L’OPEP a avalisé fin juin avec la Russie et d’autres partenaires le principe d’une hausse de leur production de brut.
Source: Sputnik