La nouvelle priorité de Damas est de reprendre la province d’Idleb (nord-ouest), actuellement contrôlée par les groupes terroristes, a affirmé dans la presse russe le président syrien Bachar Assad qui a aussi menacé de «liquider» les terroristes des soi-disant «Casques blancs».
«Idleb est désormais notre but, mais ce n’est pas le seul», a déclaré le président Assad, cité par les agences de presse de Russie.
«L’armée, et c’est à sa discrétion, décidera des priorités et Idleb est l’une de ses priorités», a ajouté M. Assad.
«Il y a bien entendu des territoires dans la partie orientale de la Syrie qui sont contrôlés par différents groupes (…) nous allons donc avancer dans toutes ces régions», a-t-il ajouté.
«Maintenant que nous avons libéré la Ghouta, nous allons en finir avec la libération du sud-ouest de la Syrie», près des frontières avec la Jordanie et la Palestine occupée.
S’exprimant sur l’évacuation de plusieurs centaines de «Casques blancs» du sud de la Syrie par «Israël» vers la Jordanie, M. Assad les a qualifiés de masque des organisations terroristes «Al-Qaïda» et «Front al-Nosra».
«Le destin des « Casques blancs » est le même que celui de n’importe quel autre terroriste. Ils ont deux possibilités: déposer les armes et bénéficier de l’amnistie, comme cela se passe depuis quatre ou cinq ans, soit être éliminés», a-t-il précisé.
Et d’ajouter que cette organisation n’existait tout simplement pas.
«Ce n’est qu’un masque, le masque d’al-Nosra. Ils ont fui la Syrie. En fait, ils n’ont pas fui, mais ont été évacués d’ici par Israël, la Jordanie et les pays occidentaux, ces pays occidentaux « humanistes ». Et maintenant on a des témoignages sur la Toile, nous pouvons voir des vidéos et des photos de ces mêmes membres de cette organisation avec des épées dans les mains et célébrant l’assassinat de soldats syriens au-dessus de leurs dépouilles. Toutes ces images existent. Que vous faut-il encore pour prouver qu’il ne s’agit pas d’une organisation humanitaire, mais d’un masque d’al-Qaïda», a souligné le Président.
À la question de savoir si l’on pouvait affirmer que tous les représentants des «Casques blancs» avaient quitté la Syrie, il a répondu par la négative.
«Non. Le plus probable est que leurs chefs [sont partis, ndlr]. Beaucoup de ces radicaux sont en effet encore ici et, actuellement, nous sommes en train de conclure des trêves avec eux. Certains sont restés en Syrie comme civils, ils ont déposé les armes, d’autres – la plupart – sont partis à Idlib où ils pourront vivre avec leurs frères terroristes. Actuellement, il y a à Idlib des dizaines de milliers de terroristes», a conclu le président, appelant les millions de Syriens poussés à l’exil depuis le début du conflit en 2011 à rentrer au pays malgré la guerre.
Au lendemain des propos du président syrien, des unités militaires syriennes se sont déployées dans le nord de la province de Hama.
«L’étape suivante sera le lancement de l’offensive sur les positions des terroristes de Jaysh al-Izza (Armée de la Gloire) dans les villages de Kafr Zita, d’al-Lataminah, de Latmin, de Zakat Arbaen, d’al-Lahaya et de Maarkabah», a annoncé à Sputnik une source au sein de l’armée syrienne.
Selon cette source, l’armée a reçu des informations selon lesquelles les groupes terroristes se préparaient à une vaste offensive contre les positions de l’armée syrienne dans le nord du pays.
Sources: Al Ahed news, Sputnik.