Un membre des forces de l’ordre saoudiennes, un ressortissant bangladais et deux assaillants ont été tués dimanche dans le centre de l’Arabie saoudite dans une fusillade à un point de contrôle, a indiqué le ministère de l’Intérieur.
Des tirs provenant d’un véhicule ont visé ce point de contrôle et les forces de l’ordre ont répliqué, selon le ministère, qui a précisé que l’attaque avait eu lieu sur la route Buraydah-Tarfiyah dans la région d’Al-Qassim (centre).
Deux des trois assaillants ont été tués, le troisième ayant été blessé et hospitalisé, a indiqué la même source.
Quatre policiers saoudiens avaient déjà été tués le 20 avril dans une attaque visant un poste de contrôle dans la province d’Assir (sud-ouest).
Plusieurs attaques en Arabie saoudite ont été attribuées ces dernières années à des groupes takfiro-wahhabite comme Al-Qaïda et Daesh.
Depuis la tentative de coup d’Etat du 22 avril contre le palais du prince héritier, Mohamad Ben Salmane (MBS), le royaume traverse une période d’instabilité et de tensions chroniques. L’attaque contre le palais royal dont les détails sont toujours censurés par les médias saoudiens, a été suivie par une longue absence de MBS qui selon certaines informations continue à diriger le pays tant bien que depuis son luxurieux bateau.
Dans un tweet daté du 7 juin, l’ex-prince héritier Mohammed ben Nayef, a critiqué Ben Salmane pour « avoir perdu la guerre en Syrie » où « l’Iran vient d’arriver à la porte de la Jordanie ». Ben Nayef fait allusion à la reprise par l’armée syrienne du point de passage frontalier Nassib, un gain stratégique de premier ordre. L’ex-prince héritier a dénoncé « les deniers publics gaspillés » par Ben Salmane et son bilan gestionnel catastrophique.
Ayant fait de l’Iran sa bête noire, le prince héritier saoudien a procédé depuis 2015 à une vaste purge au sein de l’appareil de l’État. Sa guerre parfaitement auto-destructive contre le voisin yéménite, engagée sur l’ordre de Washington et Israël, s’est transformée en un gouffre qui « bouffe » les recettes pétrolières du royaume avec en filigrane de colossaux achats d’armes occidentales. Pour de nombreux analystes, les pseudo-réformes « démocratiques » et sa soi-disant lutte contre la corruption, bien que largement médiatisé en Occident, peinent à asseoir son autorité aussi bien au royaume que sur la scène internationale.
Avec AFP + PressTV