Alors que l’armée syrienne poursuit sa progression dans le sud syrien et se trouve désormais à proximité du passage frontalier avec la Jordanie, les insurgés se sont finalement résolus à reprendre ce vendredi un nouveau round de négociations avec les Russes.
A 4 km de Nassib
Selon la télévision libanaise al-Mayadeen TV, les forces gouvernementales ont libéré ces dernières heures 11 villages et localités supplémentaires dans la province est de Deraa ainsi que deux bases militaires, la Brigade 38 de la Défense aérienne située près de la localité de Sayda, et la Brigade-99 au nord de d’al-Naïma. Les deux localités ont également été libérées jeudi. Elles étaient toutes les deux sous l’emprise du front al-Nosra, branche d’al-Qaïda en Syrie.
Au début de l’opération syrienne, des centaines d’éléments de la milice de l’Armée syrienne libre s’étaient rendus à l’armée gouvernementale exprimant leur volonté de combattre dans ses rangs les miliciens takfiristes du Nosra.
La zone de combat ces deniers jours se situe à proximité du poste-frontalier Nassib, avec la Jordanie.
L’armée gouvernementale a aussi pris le contrôle d’un tronçon de 6 kilomètres situé sur la bande frontalière qui sépare les deux pays, indique pour sa part l’agence russe Sputnik.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, instance médiatique de l’oppositin pro occidentale, les troupes régulières se trouvent désormais à 4 km du principal poste-frontière Nassib. Alors que ce dernier est toujours entre les mains des insurgés .
Les deux-tiers de la province de Deraa libérée
Ces dernières heures, les positions et les sites de ces groupes ont fait l’objet de raids et de pilonnages sans merci dans les deux secteurs est et sud-ouest de la province de Deraa.
Depuis le 19 juin, les forces régulières ont lancé l’opération de libération du sud syrien, en ralliant les bombardements aux négociations pour des accords dits de « réconciliation” avec les groupes terroristes.
Selon l’AFP, plus de 30 localités de la province de Deraa sont passées sous contrôle du pouvoir en vertu de ces accords, outre celles reprises par la force, permettant à Damas d’avoir la main sur près de deux tiers de la province, contre 30% auparavant.
Les rebelles ont dû laisser aux forces gouvernementales une large bande frontalière d’environ 275 km2, indique le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane à l’AFP.
Retour à la table de négociations
Justement, les rebelles se sont résolus à reprendre les pourparlers avec les Russes après avoir refusé de le faire le mercredi 4 juillet dernier.
« La délégation rebelle est sur son chemin vers (le lieu de) la réunion », a déclaré vendredi matin à l’AFP Hussein Abazeed, porte-parole du commandement rebelle conjoint du sud, qui avait accusé plus tôt Moscou de pratiquer la « politique de la terre brûlée ».
Le commandement rebelle avait fait part jeudi de sa disposition à entamer « un nouveau round de négociations » en contrepartie d’une cessation immédiate des hostilités.
« Nous demandons de réelles garanties et le parrainage par l’ONU » de ce nouveau cycle de pourparlers, avait-il réclamé.
Capitulation des rebelles de Bosra
Dans les rounds précédents, les insurgés avaient refusé l’accord proposé par les Russes, en fonction duquel ils devaient rendre les armes lourdes et moyennes et permettre à l’armée de s’installer dans les sièges gouvernementaux. Selon les clauses proposées, il n’était pas question de les évacuer ainsi que les membres de leurs familles vers des zones rebelles dans le nord syrien.
Le 3 juillet, à l’issue de négociations avec les insurgés dans l’agglomération de Bosra, ces deniers avaient accepté de remettre des armes lourdes, dont un char T-55, et un mortier de 160mm, aux représentants du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, rapporte l’agenec russe Sputnik.
Source: Divers