L’armée syrienne a repris le contrôle des hauteurs stratégiques d’al-Dhumaitiya qui s’étendent de la banlieue est de Deraa au Nord-est d’une part et de l’autre à la banlieue ouest du gouvernorat.
À l’est de Deraa, l’armée syrienne a délogé les terroristes à al-Karak et libéré totalement al-Hrak et al-Sourah.
À l’issue d’intenses affrontements avec les terroristes, l’armée syrienne a repris le contrôle d’Elmah, située au nord de la ville d’al-Hrak, et d’une base de bataillons de la Force aérienne, à l’ouest de cette ville.
Les militaires syriens ont libéré, jeudi 28 juin au matin, Mlaiha al-Garbiah, Mlaiha al-Charqiah, Samma al-Hneidat et Nahtah.
Selon la télévision syrienne, les habitants de la ville d’Oumm Oualad, à l’est de Deraa, ont brandi les drapeaux de la Syrie au-dessus des bâtiments et ont pris part à des manifestations pro-gouvernementales.
Dans le même temps, les groupes armés opérant à Saïda, al-Taebah, Om al-Miathin, Nassib et Ibtaa ont déposé leurs armes en se soumettant aux conditions de l’armée.
Israël lâche ses affidés
Alors que le régime israélien reconnaît, sans sourciller, avoir acheminé aides et vivres aux terroristes dans le Sud syrien, il leur bloque l’accès aux territoires israéliens. Ainsi les terroristes qaïdistes et de l’ASL vient de connaître un second lâchage en l’espace de quelques jours : celui des États-Unis et celui d’Israël.
Le ministre israélien des Affaires militaires, Avigdor Lieberman a prétendu, vendredi 29 juin, qu’Israël n’accepterait aucun « déplacé syrien », mais qu’il était prêt à leur fournir des aides humanitaires. Dans le jargon de Lieberman, le mot déplacé désigne les terroristes du front al-Nosra que les Israéliens ont soutenus et armés depuis 2013 et en soutien de qui, ils ont attaqué les positions de l’armée syrienne, à des dizaines de fois.
Selon Israël, un nombre important de « déplacés » ont été vus sur les frontières israéliennes depuis la reprise de la guerre dans le sud de la Syrie entre le gouvernement et les « forces de l’opposition ».
« Nous sommes prêts à fournir une aide humanitaire aux civils syriens, mais nous n’accepterons aucun réfugié syrien en Israël », dit Leiberman.
Ces propos de Lieberman interviennent alors que l’armée israélienne a mis en ligne une vidéo, jeudi 28 juin, montrant qu’elle avait acheminé, durant la nuit, des aides à destination des terroristes déployés sur les frontières sud de la Syrie.
Selon un communiqué émis par les autorités d’occupation, les aides comprenaient 300 tentes, 13 tonnes de vivres, 15 tonnes d’équipements médicaux et de médicaments et 30 tonnes de vêtements. Après avoir été chargées à bord des camions dans le Golan occupé, ces aides ont été livrées aux terroristes opérant sur les frontières syriennes.
« Cela fait des années que l’armée israélienne fournit un soutien financier et logistique aux terroristes en Syrie », a toutefois reconnu l’armée israélienne dans son communiqué.
Depuis 2011, la Syrie est la scène d’une guerre causée par l’apparition de groupes terroristes soutenus par des pays arabes et occidentaux et aussi par le régime israélien.
Avec l’appui russo-iranien, l’armée syrienne mène une lutte, depuis plus de sept ans, contre divers groupes terroristes, dont Daech et le Front al-Nosra, rebaptisé le Front Fatah al-Cham.
Amman renoncera à Nassib?
Entre-temps, « le gouvernement jordanien a établi ces deux derniers jours un contact avec les groupes terroristes armés, déployés dans le sud-ouest de Deraa, pour les persuader de baisser les armes », a rapporté le journal panarabe Raï al-Youm.
Les autorités jordaniennes plaident pour le désarmement des terroristes syriens et l’établissement d’une zone de désescalade à la frontière avec la Syrie.
Dans son plan, si les groupes armés déposent les armes, la Jordanie leur propose l’établissement de point de passage pour assurer leur sécurité pour leur retour en Jordanie.
Amman demande aussi la garantie des Russes pour ne pas les attaquer. Ce scénario ne s’est toujours pas officialisé, mais pour Amman, c’est la meilleure option possible pour pouvoir régler le problème de l’insécurité et du chaos à sa frontière.
Toujours selon Raï al-Youm, le plan jordanien bénéficie du soutien large des tribus qui vivent dans les régions frontalières syro-jordaniennes. L’armée syrienne vise à reprendre le contrôle du point de passage Nassib aux termes de ses opérations pour la libération de Deraa. La reddition des terroristes via un cessez-le-feu lui permettra de se diriger plus rapidement vers Quneitra et le Golan.