L’Iran veut que le maintien de l’accord sur le nucléaire soit confirmé « le plus tôt possible » et « ne peut pas attendre indéfiniment », a déclaré aujourd’hui à Vilnius la vice-présidente iranienne Masoumeh Ebtekar. Elle a confirmé que des « travaux préparatoires » à la reprise de l’enrichissement de l’uranium étaient en cours, au cas où l’accord deviendrait caduc.
La préservation de l’accord de 2015 avec les grandes puissances, après le retrait de Washington le mois dernier, devrait être assurée « le plus tôt possible, car l’Iran ne peut pas attendre indéfiniment », a déclaré Mme Ebtekar dans un entretien avec l’AFP, répondant à la question sur le délai accordé par Téhéran aux puissances européennes, à la Russie et à la Chine pour sauver l’accord.
« Nous avons été un joueur honnête en ce qui concerne ces engagements, nous avons fait de notre mieux et montré nos bonnes intentions. Nous faisons face à une région très volatile. Nous devons être capables de protéger notre économie, notre pays. (…) Nous avons indiqué notre volonté d’aller de l’avant, mais avec nos conditions, d’aller de l’avant avec le JCPOA (sigle officiel de l’accord, ndlr) », a ajouté la vice-présidente chargée des femmes et de la famille, qui est scientifique de formation.
Elle a répété que le guide suprême iranien Ali Khamenei avait ordonné des travaux préparatoires afin que l’Iran soit prêt « à enrichir de l’uranium à l’avenir ». « Ces préparations sont en cours, le tout dans le cadre du JCPOA », a déclaré la vice-présidente, qui a participé à Vilnius à un Forum mondial des femmes leaders politiques. L’uranium enrichi peut être utilisé comme combustible pour la production d’électricité mais aussi, à haute concentration, à la fabrication de bombes atomiques.
Source: AFP