La situation dans le sud syrien préoccupe les responsables israéliens. Le spectre qui les hante n’étant autre que l’Iran et les Hezbollah s’installent désormais à la frontière avec le Golan occupé. Ils s’attellent pour rallier la Russie à leur cause.
Selon la chaine de télévision israélienne 2, les tractations avec les responsables russes ont abouti à un engagement russe d’empêcher les Iraniens et les combattants du Hezbollah de se rendre vers le sud syrien. En échange, indique une source haut-placée, Israël aurait accepté un déploiement de l’armée syrienne gouvernementale à la frontière avec le Golan occupé.
Cette assurance sur un accord israélo-russe n’est pas partagée par le quotidien israélien Haaretz.
Evoquant la visite que le ministre israélien de la guerre Avigdor Lieberman compte effectuer en Russie, le mercredi prochain, pour rencontrer son homologue russe, il en conclut que « l’entente entre Israël et la Russie sur la Syrie n’est pas définitive. Rraison pour laquelle Lieberman se rend à Moscou »
Celui-ci devrait être accompagné du chef du renseignement militaire israélien Aman Tamer Haïman et du chef du département de sécurité et politique au ministère de la sécurité.
« Israël va réclamer une réactivation de l’accord du cessez-le-feu de 1974 à la lumière du retour d’Assad au Golan», a écrit Haaretz.
L’analyse du Haaretz est partagée par le chroniqueur militaire de la chaine israélienne 10 Alon Ben Daviv. S’exprimant sur l’entente entre l’entité sioniste et la Russie, lui aussi estime qu’elles « n’est pas définitive ».
« Actuellement, la présence iranienne est légère dans le Golan. Il y a surtout des éléments des renseignements et des conseillers dans les bastions d’Assad proches d’Israël comme dans le village Al-Khodr au nord du Golan et Quneitra al-Jadidat », a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : «la force iranienne principale se trouve à Deraa. Ce qui préoccupe Israël, la Jordanie et les Etats-Unis est qu’Assad déclenche prochainement une bataille dans le sud de la Syrie pour récupérer la frontière avec la Jordanie. Il se peut en même temps qu’il veuille en reconquérir le Golan, pas nécessairement par la force, mais par des négociations avec les autochtones comme cela s’est passé au nord du plateau ».
Quant à la chaine 10, elle a conclu sur une note pessimiste sur la présence iranienne en Syrie : « ce n’est pas important à quel point les Iraniens seront loin des frontières israéliennes, ni s’ils sont seulement des civils. Avec le temps, ils vont se transformer en autre chose et l’armée continuera d’œuvrer contre eux. Ceci est un foyer d’instabilité ».
Sources: Al-Alam, Al-Mayadeen