« Les tweets et commentaires publiés par certains frères et sœurs concernant le film de la réalisatrice libanaise Nadine Labaki ne reflètent pas l’opinion du Hezbollah et n’étaient pas nécessaires », c’est par ces mots que les relations médiatiques du Hezbollah ont réagi au tollé provoqué sur la toile concernant l’attribution du prix du Jury, par le festival de Cannes, au film de Labaki Capharnaüm.
Samedi soir, la journaliste d’al-Manar, Manar Sabbagh, a posté un premier tweet dans lequel elle rappelle aux « fils de la Phénicie » et autres « intellectuels », que « la gloire » des « martyrs » du Hezbollah est « suffisante » pour le Liban. « A l’occasion des discussions à profusion sur les personnalités qui portent haut le nom du Liban pour avoir remporté un prix ou gagné une compétition, ci-dessous une photo des martyrs tombés lors du premier jour de la bataille de Qousseir (contre les takfiristes de Daesh en Syrie) en 2013 », écrit ainsi Manar Sabbagh.
Accompagnant son message d’une photo de dizaines de martyrs du Hezbollah, elle rappelle qu’il y a eu d’autres « martyrs avant et après eux » et affirme que « cette gloire est suffisante pour le Liban pour les siècles à venir ».
Dimanche, Manar Sabbagh a de nouveau twitté pour affirmer que « la mécréance culturelle est la chose la plus dangereuse ». « Chaque jour qui passe, nos martyrs se voient arracher leur libanité et leur patriotisme et sont insultés (…). J’ai publié un tweet en faisant un parallèle qui, je le reconnais, était provocateur, mais il reflète la provocation quotidienne que nous subissions. Mon but n’était pas d’évaluer le succès de tel ou d’un tel et je leur exprime mon estime sur ce qu’ils font ».
Après la journaliste d’al-Manar, c’est le député du Hezbollah Nawaf Moussawi qui est intervenu dans le débat en écrivant sur son compte twitter : « Pas de Labaki (jeu de mots, Labaki signifiant en arabe casse-tête) et pas de mal de tête : il n’y a que tes armes qui te protègent lorsqu’il le faut ».
Avec OLJ