Des centaines de personnes, principalement des Tunisiens, ont pris le départ lundi à bord d’autocars à destination de la bande de Gaza avec l’intention déclarée de « briser le blocus israélien » après plus d’un an et demi de guerre génocidaire, selon les organisateurs.
La caravane Soumoud (« résilience « ) n’apporte pas d’aide humanitaire mais se veut un « acte symbolique » de soutien au territoire palestinien, décrit par les Nations Unies comme « l’endroit le plus affamé au monde », selon l’activiste Jawaher Channa, porte-parole de la Coalition organisatrice.
Le convoi, qui comprend des médecins, des femmes et des hommes de tout âge, vise à atteindre Rafah (sud de la bande de Gaza), en passant par la Libye et l’Egypte, bien que Le Caire n’ait pas encore délivré d’autorisation de passage, a dit Mme Channa à l’AFP.
A l’aube, des militants enthousiastes, brandissant des drapeaux tunisiens et palestiniens, sont montés dans une dizaine d’autocars, sous les youyous des femmes et les encouragements de leurs proches et de curieux.
« Nous sommes un millier de personnes et d’autres nous rejoindront en cours de route », a affirmé Mme Channa, porte-parole de la Coordination tunisienne d’action commune pour la Palestine.
Selon elle, la traversée de la Libye devrait se faire sans difficultés grâce « au soutien historique de la population à la cause palestinienne », en dépit de récents combats violents dans l’ouest entre groupes armés, et de la division du pays entre deux camps rivaux dont celui de l’Est contrôlé par le puissant maréchal Khalifa Haftar.
« L’Egypte ne nous a pas encore donné la permission de traverser ses frontières, mais nous verrons ce qui se passera quand nous y arriverons », a-t-elle ajouté.
Des militants algériens, mauritaniens, marocains et libyens font aussi partie de ce groupe qui espère atteindre Rafah d’ici la fin de la semaine.
En dépit de la pression internationale croissante exercée sur le gouvernement de l’occupation israélienne, la guerre génocidaire se poursuit pour le 21e mois consécutif contre Gaza.
Après deux mois de blocus, il a autorisé une aide humanitaire minimale via une société américaine opaque, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) avec laquelle l’Onu refuse de collaborer. Depuis, l’armée d’occupation a tué 125 Palestiniens affamés et blessé 736 autres. 9 Palestiniens sont encore portés disparus.
Selon le réseau Quds News, 14 martyrs ont été recensés ce lundi à Rafah, à proximité du centre de distribution al-Alam.
Dimanche, 13 Palestiniens sont tombés en martyrs et 153 autres ont été blessés dans des tirs israéliens devant deux centres de distribution de l’aide.
Une source médicale a en outre fait état ce lundi de la mort de 11 Palestiniens dans des raids sur les deux quartiers Chouja’iya et Zaytoune à Gaza-ville et de 7 martyrs dans des raids sur les tentes d’al-Mawassi à Khan Younes.
Selon le bilan du ministère de la Santé à Gaza, le chiffre des martyrs depuis le 7 octobre 2023 dépasse les 54.927 et celui des blessés les 126.615.
Ce lundi matin, des raids aériens israéliens ont réduit en miettes deux tours résidentielles dans la ville Hamad au nord-ouest de Khan Younes au sud de l’enclave, selon Quds News.
Source: Divers