L’unité quasi-mythique des opérations à distance du FBI, qui regorge de hackers, existe bel et bien, d’après un rapport de ce service de renseignement qui a filtré sur internet.
Un département des opérations à distance du FBI américain a par deux fois utilisé des méthodes de hackers dans le cadre d’enquête pénales, ressort-il d’un rapport du Bureau de l’Inspecteur général (OIG) du ministère américain de la Justice publié en ligne.
Le document est consacré à un aspect de l’enquête sur la fusillade qui a fait 14 morts et 17 blessés en décembre 2015 dans la ville américaine de San Bernardino. D’après le rapport, les enquêteurs, qui souhaitaient débloquer l’iPhone d’un des tireurs, Syed Rizwan Farook, ont étudié plusieurs possibilités de le faire, et notamment celle de s’adresser à l’Unité des opérations à distance (ROU) relevant de la Division de la technologie opérationnelle (OTD) du FBI.
L’enquête s’est finalement passée des services du ROU, mais le document mentionne deux autres cas où cette unité dont l’existence n’a jamais jusqu’ici été confirmée, a fait ses preuves.
Le chef du Bureau de l’Inspecteur général (OIG) précise dans son rapport que, dans les deux cas, le ROU a dû obtenir une permission officielle du substitut du procureur général des États-Unis.
Le caractère semi-secret du rapport ne permet pas d’obtenir des informations complètes sur ces cas.
L’Unité des opérations à distance a toujours été considérée comme une structure mythique et ce rapport est la seule preuve qu’elle existe.
Selon le rapport, «l’Unité des opérations à distance au sein de la section de surveillance technique (TSS) de l’OTD a des capacités d’exploitation du réseau informatique […]. Par la nature de leur travail, l’Unité d’analyse cryptographique et électronique (CEAU) et le ROU ont des ingénieurs qui tentent de développer des technologies capables de pirater les appareils mobiles, avec le feu vert des autorités judiciaires appropriées, dans le cadre d’affaires où ils sont impliqués».
Source: Sputnik