Les militaires irakiens reconnaissent que les systèmes russes Kornet constituent un élément clé qui «marque un tournant important» dans l’opération à Mossoul.
Les militaires irakiens utilisent avec succès les systèmes russes de missiles antichar 9M133 Kornet contre les djihadistes du groupe Etat islamique dans le cadre de leur opération visant à libérer la ville de Mossoul, lit-on dans le Wall Street Journal.
« Le recours fructueux aux Kornets (…) a permis à l’armée irakienne de s’approcher de Mossoul, qui reste la dernière citadelle du groupe (Etat islamique) », indique le journal tout en précisant que les systèmes russes ont « marqué un tournant important de l’opération ».
Une vidéo qui accompagne l’article fait savoir que durant la première semaine de combats uniquement, plus de 120 véhicules chargés d’explosifs ont été détruits grâce à ces systèmes.
L’armée irakienne reprend six quartiers de Mossoul Un commandant irakien a indiqué que de nombreux systèmes semblables aux Kornets étaient en mesure de mettre hors service des véhicules chargés d’explosifs, mais que les Kornets étaient les seuls à pouvoir arrêter un véhicule blindé grâce à leur aptitude à percer un blindage pouvant aller jusqu’à un mètre d’épaisseur, indique le média.
Selon le journal, les systèmes russes en question sont en dotation de l’armée irakienne depuis plus de dix ans. Ils ont été notamment utilisés lors de l’invasion américaine en Irak en 2003 afin d’arrêter les véhicules blindés US, y compris les chars Adams.
Le journal relève également que pour leurs opérations à Mossoul, les militaires irakiens équipent les 4 X 4 américains Humvee de systèmes Kornet.
La coalition guidée par les USA nie avoir frappé les quartiers résidentiels de Mossoul
Par ailleurs, la coalition occidentale anti-Daech, menée par les États-Unis, nie toute implication dans les frappes portées sur les quartiers densément peuplés de la ville de Hamam el-Elil près de Mossoul, en Irak.
Conduite par les États-Unis, la coalition internationale de lutte contre le groupe terroriste État islamique n’a pas participé aux bombardements des quartiers résidentiels de la ville irakienne de Hamam el-Elil près de Mossoul, a déclaré devant les journalistes un porte-parole de l’opération antiterroriste.
« Nous ne bombardons pas et n’avons pas bombardé la zone près de Hamam el-Elil », a affirmé le responsable, en commentant la déclaration du ministère russe de la Défense.
Le chef du Commandement opérationnel principal de l’État-major russe Sergueï Roudskoï avait déclaré en amont que le 26 octobre dernier, des avions américains avaient frappé des quartiers résidentiels de la ville irakienne de Hamam el-Elil près de Mossoul, ayant fait des blessés parmi les civiles et ayant endommagé une mosquée.
« Nous prêtons la plus grande attention à toutes les informations sur des victimes parmi les civils et enquêtons minutieusement sur tous les incident », a résumé le porte-parole.
De son côté, le Commandement opérationnel principal de l’État-major russe rend publiques toutes les données sur le recours non-sélectif à des frappes de l’aviation de la coalition menées par les États-Unis en Irak.
L’opération visant à libérer la ville de Mossoul a commencé le 17 octobre dernier. Les combats sont menés par les forces armées, la police irakienne et des milices kurdes appuyés par l’aviation de la coalition dirigée par les Etats-Unis. En deux semaines de l’opération, plus de 16 500 habitants ont dû quitter leurs foyers.
Source: Sputnik