Trois militaires américains ont été tués vendredi par balles à l’entrée d’une base militaire aérienne dans le sud de la Jordanie, selon un nouveau bilan communiqué par un responsable américain à Washington.
L’armée jordanienne fait état de son côté de deux instructeurs américains tués et deux blessés (un formateur américain et un officier jordanien).
« Trois militaires américains au total ont péri aujourd’hui en Jordanie », a indiqué le responsable américain.
« Les militaires se trouvaient dans des véhicules s’approchant de la porte d’un camp d’entraînement militaire jordanien, où ils se sont retrouvés sous les tirs d’armes légères », a-t-il ajouté.
Selon un autre responsable américain interrogé par l’AFP, un Jordanien a ouvert le feu sur le véhicule où se trouvaient des militaires américains.
Mais les raisons pour lesquelles il a ouvert le feu, volonté « délibérée » de tuer les soldats américains ou « malentendu » ne sont pas encore claires, a précisé ce responsable sous couvert d’anonymat.
Interrogé par l’AFP au sujet du nouveau bilan de Washington, un porte-parole de l’armée jordanienne a appelé à « s’en tenir au communiqué » publié plus tôt à Amman.
Dans ce communiqué, l’armée fait état de deux formateurs américains tués.
« Un échange de tirs a eu lieu à l’entrée de la base aérienne du roi Hussein à al-Jafr (sud), après la tentative d’un véhicule de formateurs d’entrer dans la base, provoquant la mort de deux formateurs » de nationalité américaine.
Dans une première version, l’armée jordanienne avait rapporté que les formateurs américains avaient ignoré les ordres des gardes de la base qui leur demandaient de s’arrêter.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances et les causes de l’incident, a-t-on ajouté de même source.
L’ambassade des Etats-Unis en Jordanie a reconnu un « incident de sécurité impliquant du personnel américain » dans une déclaration reçue par l’AFP, sans donner d’autres détails.
En novembre 2015, deux formateurs américains et un Sud-africain avaient été tués par un policier jordanien dans un centre d’entraînement de la police à l’est d’Amman. Cette attaque n’avait pas été revendiquée.
La Jordanie, un des principaux alliés de Washington dans la région, entretient des relations très étroites avec les Etats-Unis, notamment dans le domaine militaire.
Source: AFP