Suite à la menace d’une nouvelle frappe contre la Syrie brandie par l’ambassadeur américain à l’Onu, Moscou a promis de riposter si la vie de ses militaires était en péril.
La Russie est prête à riposter contre une éventuelle frappe américaine sur Damas, a déclaré ce mardi le chef de l’état-major russe Valeri Guerassimov.
«En cas de menace contre la vie de nos militaires, les Forces armées russes prendront des mesures de riposte contre les missiles ainsi que contre les porteurs de ceux-ci», a-t-il indiqué.
Selon M.Guerassimov, les États-Unis envisageaient d’accuser les troupes syriennes de faire usage d’armes chimiques.
«En riposte, Washington compte porter une frappe contre les quartiers gouvernementaux de Damas», a ajouté le général russe.
Et de poursuivre: «Des conseillers militaires russes, des représentants du Centre pour la réconciliation ainsi que des agents de la police militaire se trouvent sur les sites du ministère syrien de la Défense».
L’ambassadeur américain à l’Onu, Nikki Haley, a menacé lundi la Syrie d’une frappe similaire à celle réalisée par Washington en avril 2017. Elle a annoncé que Washington était prêt à effectuer une nouvelle frappe sur la Syrie, si l’Onu s’avérait incapable d’obtenir l’arrêt des offensives dans la Ghouta orientale, banlieue est de Damas.
Le chef de la diplomatie russe n’a pas non plus donné de position claire en cas de bombardement américain en Syrie.
Dans le cas d’une frappe américaine sur les Forces gouvernementales syriennes, les conséquences seront des plus graves, affirme Sergueï Lavrov en réponse à la rhétorique belliciste des États-Unis.
«Mme Haley (Nikki Haley, la représentante permanente des États-Unis à l’Onu, ndlr) doit comprendre que si se servir du microphone au Conseil de sécurité de l’Onu est une chose, le fait que les militaires russes et américains ont des canaux de communication — par le biais desquels il est strictement réglementé ce qui est permis et ce qui ne l’est pas — en est une autre», a-t-il expliqué.
Fin janvier, le secrétaire d’État américain Rex Tillerson a accusé les autorités syriennes d’avoir utilisé des armes chimiques contre des civils dans la Ghouta orientale. Moscou, selon Washington, fait tout pour protéger le pouvoir de Bachar el-Assad qui continuerait à avoir recours aux armes chimiques.
Moscou a rétorqué que les accusations américaines se fondaient uniquement sur des rumeurs, sur des publications sur les réseaux sociaux et sur des témoignages de terroristes.
Les autorités syriennes ont à plusieurs reprises démenti tout recours aux armes chimiques contre les civils ainsi que contre les terroristes, en soulignant que l’ensemble des arsenaux chimiques syriens avaient été retirés du pays sous le contrôle de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).
Source: Sputnik