Les terroristes de Daech ne sont pas partis bredouille d’Irak et de Syrie après leur défaite et ceux qui ont l’intention de continuer à faire le djihad auront toujours les moyens, selon The Economist.
Selon l’hebdomadaire britannique The Economist, Daech a discrètement caché des millions de dollars dans la région. Il a investi dans des entreprises en Irak, a acheté de l’or en Turquie et continue de transférer de l’argent à ses filiales.
«Vous ne croiriez pas combien d’argent est sorti du territoire de Daech», a confié au média un ancien marchand d’armes impliqué dans le transfert de l’argent des djihadistes.
Selon The Economist, un législateur irakien estime que Daech a fait passer clandestinement au moins 400 millions de dollars depuis l’Irak et la Syrie après sa défaite.
Ces moyens permettent à Daech d’entretenir de nombreuses «cellules dormantes».
Daech a accumulé de grosses réserves d’argent en gagnant du terrain en Irak et en Syrie. Il a vendu du pétrole issus des champs qu’il avait capturés; il a taxé et volé les gens qu’il gouvernait. Selon certaines estimations, il a volé peut-être 500 millions de dollars des banques irakiennes. En 2015, le PIB du califat était estimé à 6 milliards de dollars.
Daech a également blanchi ses réserves de liquidités en investissant dans des entreprises légitimes dans la région. En Irak, il a utilisé des intermédiaires pour acheter des fermes, des concessionnaires automobiles, des hôtels et des hôpitaux.
Renad Mansour de Chatham House, un groupe de réflexion britannique, signale que la plupart des intermédiaires sont motivés par le profit plutôt que par l’idéologie. Beaucoup sont des chefs tribaux ou des hommes d’affaires qui ont déjà travaillé avec les djihadistes, en se livrant au trafic de pétrole, d’armes, de biens et de personnes.
Les conclusions du média à propos de l’avenir en lien avec Daech sont assez pessimistes. Il estime que Daech a conservé sa capacité de générer de l’argent. Il peut utiliser ses entreprises pour siphonner des fonds destinés à reconstruire les villes détruites de la région. L’extorsion, la contrebande et l’enlèvement resteront profitables. L’argent, accumulé et à venir, maintiendra les djihadistes à flot pour les années à venir.
Source: Sputnik