Plusieurs personnes ont été intoxiquées à Afrine lors d’un pilonnage turc, affirme l’agence syrienne Sana. Dans une interview à Sputnik, les Kurdes dénoncent eux-aussi l’usage des substances interdites par les militaires turcs.
Six personnes ont été intoxiquées en raison du pilonnage turc contre le village d’al-Mazyaneh dans la région d’Afrine, relate samedi l’agence syrienne Sana.
Selon l’AFP, le directeur général de cet hôpital, Jiwan Mohammad, a déclaré que les six hommes étaient arrivés aux urgences avec « des difficultés pour respirer, toussant et avec des brûlures sur tout le corps ».
« Nous les avons traités et ils sont maintenant placés en observation. Nous avons conservé leurs vêtements pour des examens », a-t-il précisé à l’AFP.
Il a ajouté qu’ils étaient arrivés à bord de voitures civiles d’Al-Sheikh Hadid, une localité située à l’ouest de la ville d’Afrine, et qu’ils avaient raconté au personnel médical que leur village était bombardé.
Dans un communiqué transmis à l’agence, il a indiqué que les blessés présentaient les symptômes d’asphyxie après que la localité a été pilonnée avec des obus au gaz toxique.
« Le pilonnage de la part ou bien de la Turquie ou de factions alliées a touché Al-Sheikh Hadid et six personnes se sont retrouvées avec des pupilles dilatées et en proie à des difficultés respiratoires », a quant à lui dit à l’AFP Rami Abdel Rahman, qui est à la tête de l’Observatoire syrien des droits de l’homme. Ce dernier qui dit ce que le directeur de l’hôpital n’a pas dit ne précise d’où il tient son information.
Il a toutefois souligné ne pas être en mesure de dire si des gaz toxiques avaient ou non été utilisés.
Contacté par Sputnik, Reizan Hedu, porte-parole des milices kurdes affirme de son côté que l’armée turque fait usage d’armes interdites par la convention internationale.
«L’armée turque possède des avions, des chars, des roquettes et a recours à des armes interdites par la Convention internationale, comme le napalm et les obus au chlore», a-t-il indiqué.
L’armée turque mène depuis le 20 janvier l’opération Rameau d’olivier contre les Kurdes à Afrine, dans le nord de la Syrie. Cette région est contrôlée par les Unités de protection du peuple kurde (YPG) que la Turquie considère comme la branche militaire du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) interdit dans le pays.
Alors que les Etats-Unis soutiennent les Kurdes qui leur permettent d’édifier des bases militaires en Syrie.
Damas a condamné les actions turques à Afrine, tout en soulignant que la région faisait partie intégrante de la Syrie. Moscou a pour sa part appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à respecter l’intégrité territoriale de la Syrie.
Source: Divers