La Russie a été citée comme étant l’une des principales menaces pour la sécurité des États-Unis dans la nouvelle doctrine nucléaire américaine. Selon l’ambassadeur russe aux États-Unis, cela vise à justifier la hausse du financement de leurs programmes militaire et nucléaire.
Les États-Unis se servent de la Russie comme d’un «épouvantail» afin de justifier l’augmentation des dépenses militaires et l’accroissement du potentiel nucléaire américain, a déclaré l’ambassadeur russe aux États-Unis, Anatoli Antonov, en commentant la nouvelle doctrine nucléaire américaine.
«C’est le fait que les Américains ont encore une fois trouvé un « épouvantail », représenté par la Russie, afin de justifier l’augmentation des dépenses militaires et l’accroissement du potentiel nucléaire, qui constitue un problème. Nous comprenons que cela cache leur désir d’injecter une quantité énorme d’argent dans le complexe militaro-industriel. Nous comprenons que cela coûte beaucoup de trillions de dollars», a déclaré M. Antonov.
Le Pentagone a publié vendredi sa nouvelle «Revue de la posture nucléaire» américaine dans laquelle il accorde une grande attention au développement des forces nucléaires russes. Parmi les autres menaces potentielles, sont cités la Corée du Nord, l’Iran et la Chine. Le département américain de la Défense a souligné que les efforts des États-Unis seraient concentrés sur le développement des armes nucléaires de faible puissance.
Par ailleurs, la nouvelle doctrine prévoit l’augmentation des dépenses militaires pour la modernisation de l’arsenal et le développement des éléments de la «triade nucléaire» américaine (missiles balistiques, sous-marins stratégiques et bombardiers). Les États-Unis ont réitéré leur attachement à l’idée d’une réduction de leurs forces nucléaires tout en qualifiant l’accord de l’Onu sur l’abolition de ces armes comme n’étant pas conforme à l’ordre du jour actuel.