La plupart des personnalités arrêtées en novembre dans le cadre d’une présumée opération anticorruption en Arabie saoudite auraient accepté un arrangement financier en échange de leur libération, a déclaré mardi le procureur général.
Selon de nombreux observateurs , ces arrestations ont pour but d’écarter les personnalités censées protester contre l’intronisation de Mohamad Ben Salmane ou de les affaiblir. Alors que la la mise en place d’une commission anticorruption présidée MBS n’est qu’une couverture destinée à leurrer l’opinion publique saoudienne et à amortir les réactions qui pourraient découler de leur arrestation.
Au total, plus de 200 personnalités influentes, dont des ministres, ex-ministres ou le prince milliardaire Al-Walid ben Talal, avaient été arrêtées dans le royaume.
« La plupart des détenus qui font l’objet d’allégations de corruption de la part du comité (anticorruption) ont accepté un accord », a indiqué le procureur général dans un communiqué, ajoutant que 159 personnes étaient actuellement emprisonnées dans le cadre de cette affaire.
« Des arrangements nécessaires sont en train d’être finalisés en vue de la conclusion de cet accord », a-t-il précisé.
Mais d’après un site d’information jordanien, cité par le site Arabi21, le prince Walid ne fait pas partie de ceux qui ont accepté le compromis. Il aurait réclamé une commission d’enquête internationale et des comités d’inspection également internationaux afin de réviser tous ses comptes.
Selon le procureur général d’Arabie saoudite, au moins 100 milliards de dollars ont été détournés ou utilisés à des fins de corruption dans le royaume depuis plusieurs décennies.
Une source proche du gouvernement avait fait état fin novembre de la libération du prince Metab ben Abdallah, fils du défunt roi Abdallah, arrêté dans le cadre de la purge.
Il a été libéré après avoir payé plus d’un milliard de dollars dans le cadre d’un « accord transactionnel » avec des autorités, a indiqué l’agence Bloomberg News.
Source: Divers