Une association de religieux musulmans basée au Qatar a annoncé vendredi qu’elle engagerait des poursuites judiciaires après avoir été accusée par Riyad et ses alliés de promouvoir le « terrorisme ».
L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l’Egypte et Bahreïn ont rompu début juin leur relation avec le Qatar, lui reprochant de soutenir des groupes extrémistes -ce que Doha dément- et d’entretenir des liens avec le grand rival de l’Arabie dans la région, l’Iran.
Riyad et ses alliés ont notamment demandé au petit émirat gazier d’extrader des figures islamistes réfugiés à Doha. Le Qatar accueille depuis longtemps des leaders des Frères musulmans, y compris leur chef spirituel Youssef al-Qaradaoui, par ailleurs à la tête de l’Union internationale des savants musulmans (IUMS).
Fin novembre, les quatre Etats arabes ont placé l’IUMS sur une liste d’organisations promouvant le « terrorisme », affirmant qu’elle « utilisait la rhétorique islamique comme couverture à (…) des activités terroristes ».
L’IUMS a indiqué vendredi qu’elle engagerait des poursuites judiciaires en Europe et aux Etats-Unis, assurant que la décision de Riyad et de ses alliés avait nui à sa réputation.
« Nous engagerons une procédure judiciaire auprès des autorités compétentes aux Etats-Unis et en Europe pour (…) être dédommagés du tort qu’ils nous ont causé, car ils ont sali notre réputation », a affirmé à l’AFP le secrétaire général de l’IUMS, Ali al-Qaradaghi.
L’organisation « ne restera pas silencieuse », a-t-il ajouté à l’issue d’une conférence de presse.
Source: AFP