Ce mercredi 22 Novembre, se sont rencontrés une énième fois le président russe Vladimir Poutine et ses deux homologues iranien, Hassan Rohani et turc, Recep Tayyeb Erdogan, au lendemain de la défait cuisante infligée à Daech en Syrie, après la libération de son dernier fief, Al-Boukamal, ville frontalière avec l’Irak.
«Une vraie chance de mettre fin à cette guerre civile datant de plusieurs années est apparue », a déclaré le président russe à l’ouverture du sommet.
« Grâce aux efforts de la Russie, de l’Iran et de la Turquie, nous avons pu éviter un éclatement de la Syrie, et empêcher qu’elle ne se retrouve entre les mains des terroristes internationaux », a-t-il ajouté.
Selon lui, c’est le peuple syrien qui devrait décider de son avenir estimant que cette opération ne sera pas facile et nécessite « des concessions de tous », « y compris du gouvernement ».
« Le dialogue national devrait englober toutes les parties », a-t-il précisé, estimant qu’un réunion pouvoir-opposition en Russie serait « un stimulant » pour les négociations de Genève. Organisées sous l’égide de l’Onu, celles-ci devraient avoir lieu le 8 décembre prochain.
Poutine assure que Ms. Erdogan et Rohani sont d’accord pour réunir le pouvoir et l’opposition à Sotchi.
Ceux qui ont semé Daech s’inquiètent de sa disparition
Quant au président iranien Hassan Rohani, il a dit : « La République islamique d’Iran a soutenu la Syrie et son peuple à l’appel de son gouvernement, pour lutter contre le terrorisme »
« Ceux qui ont semé Daech dans la région s’inquiètent de sa défaite aujourd’hui », a-t-il toutefois stigmatisé en allusion aux pays régionaux qui ont utilisé le terrorisme dans la région. « il n’est pas admis d’utiliser le terrorisme comme moyen, de la part de n’importe quel pays, car ceci se transforme en un grand danger pour tout le monde », a-t-il signifié.
Il ajoute : « Tout les efforts de la RII s’inscrivent dans le cadre des normes et des lois internationales et tout Etat qui nous demande notre soutien pour combattre le terrorisme, nos sommes disposés à lui prêter main forte. Notre message de ne se borne pas combattre le terrorisme mais à le déraciner ainsi que la pauvreté ».
Selon M. Rohani, la guerre contre le terrorisme n’est pas encore terminée. « Nous devons aider le peuple syrien à se débarrasser de ses résidus et la Communauté internationale doit aider le peuple syrien pour consolider la sécurité et reconstruire la Syrie », a-t-il assuré.
Pour le président iranien, « l’objectif essentiel du sommet vise à préparer le terrain pour le dialogue inter syrien avec la participation de toutes les composantes de la société syrienne dont le gouvernement et l’opposition ».
Il devrait aussi introduire la réforme constitutionnelle et les élections générales.
Le présdent iranien a conclu en affirmant que « la présence de forces étrangères en Syrie sans l’aval de Damas n’a aucune justification ».
Erdogan: Régler la situation de Afrine avant tout
Quant au président turc, il a mis l’accent sur les démarches qu’il faut prendre pour depasser la crise syrienne estimant que la démaerche principale réside dans la création de zones de désecalade et le soutien au processus politique.
« L’une de nos priorités est de ne pas soutenir quiconque s’allie avec le terrorisme », a ajouté M. Erdogan selon lequel « le fait de parvenir à un règlement dans la localité de Afrine constitue une intiative déterminante dans le règlement de la crise syrienne ».
La localité de Afrine, dans la province nord d’Alep est occupée par les milices kurdes de protection du peuple kurde, les YPG.
Pour la partie turque, la terrorisme désigne essentiellement les milices kurdes.
Source: Divers