Le roi saoudien Salmane ben Abdelaziz va prendre sa retraite et nommer officiellement son fils, le prince héritier Mohammed ben Salmane à sa succession, dès la semaine prochaine, a rapporté jeudi le quotidien britannique Daily Mail, citant une source proche de la famille royale saoudienne.
« A moins d’un changement de la situation, le Roi Salmane annoncera la nomination de MBS à la tête de l’Arabie Saoudite la semaine prochaine », a déclaré la source au Daily Mail, qui a ajouté qu’après son couronnement, le prince Mohammed ben Salmane concentrera ses efforts sur l’Iran, tout en craignant une probable intervention militaire saoudienne contre l’Iran.
A en croire cette source, le nouveau roi tentera également d’obtenir le soutien de l’armée israélienne pour éradiquer le Hezbollah au Liban.
« Contrairement aux conseils des anciens de la famille royale, Mohammad ben Salmane est convaincu qu’il doit frapper l’Iran et le Hezbollah ».
Le Daily Mail précise que « son plan consiste à déclencher les hostilités au Liban, mais il espère pouvoir compter sur le soutien militaire israélien et il a déjà promis des milliards de dollars d’aide financière directe à Israël s’il accepte sa proposition ».
Et de poursuivre: « MBS ne peut pas affronter le Hezbollah au Liban sans Israël. Son plan B serait de combattre le Hezbollah en Syrie ».
Jubeir veut désarmer le Hezbollah
Pour sa part, le ministre saoudien des Affaires Etrangères, Adel Jubeir, a haussé le ton contre le Hezbollah, en prétendant que la crise au Liban avait été provoquée par le Hezbollah « qui a pris le régime libanais en otage », le qualifiant d' »outil entre les mains des Gardiens de la Révolution Islamique iranienne ».
Selon ses propres termes, « le monde entier s’accorde, de façon quasi unanime, sur la qualification du Hezbollah d’organisation terroriste. Il faut désarmer le Hezbollah et de trouver un moyen de traiter avec lui. Des mesures ont été prises à cet égard ».
Berlin met en garde contre l’esprit d’aventure des Saoudiens
Parallèlement, le chef de la diplomatie allemand, Sigmar Gabriel, a prévenu que « le Liban risque de retomber dans de graves confrontations politiques et peut-être militaires. Afin de prévenir ceci, nous avons en particulier besoin du retour (au Liban) du premier ministre actuel (détenu en Arabie), d’une réconciliation dans le pays et d’empêcher une influence de l’extérieur ». « Les comportements saoudiens envers M.Hariri ne sont pas habituels », a dit M.Gabriel lors d’une conférence de presse jeudi à Berlin avec son homologue libanais Gerban Bassil.
Et d’ajouter à l’adresse des dirigeants saoudiens: l’esprit d’aventure qui s’étend depuis plusieurs mois ne sera pas accepté par l’Europe et nous ne garderons pas le silence. »
« Après la crise humanitaire et la guerre au Yémen ainsi que le conflit avec le Qatar, il y a eu une nouvelle méthode dans le traitement de certaines choses qui ont atteint leur apogée avec le Liban », a poursuivi M.Gabriel.
Avec AlQuds al-Arabi, Reuters, médias israéliens, AlAkhbar