Tout semblait normal au Ritz-Carlton, avant que les clients de l’hôtel soient avisés qu’ils devaient évacuer le Ritz, en raison de « l’arrivée inattendue de clients VIP, qui exigent un haut niveau de sécurité de la part des autorités locales » selon l’agence d’informations russes SPUTNIK-version arabe .
À ce moment, la purge battait son plein puisque les forces de sécurité avaient commencé à arrêter, en quelques heures, des dizaines de personnalités politique et commerciale en Arabie saoudite, dont la plupart dans la capitale et la ville côtière de Jeddah, dont 11 princes, des ministres et autres milliardaires.
Certains des détenus ont été convoqués à une réunion à l’hôtel, d’autres ont été arrêtés à leur domicile avant d’être transportés par avion à Riyad, où le Ritz-Carlton s’était transformé en prison de luxe temporaire. Chacun des détenus avait le droit d’effectuer un bref appel téléphonique, a rapporté Reuters.
Selon une source saoudienne sécuritaire, « les détenus étaient placés sous haute surveillance, ils n’avaient pas le droit de recevoir des appels, personne ne devait entrer ou sortir évidemment. Il est clair que cette opération a demandé beaucoup de préparation ».
Le prince héritier Mohammad ben Salman estime que si le pays ne change pas, l’économie plongera dans une crise qui pourrait provoquer des troubles, menacer la famille royale et affaiblir le pays contre son rival régional iranien.
Le roi Salman a déclaré que « la purge était une solution à l’exploitation de certaines âmes vulnérables qui plaçaient leurs propres intérêts au-dessus de l’intérêt public, à des fin de corruption » et a déclaré que « les accusations étaient basées sur des preuves recueillies par les services de renseignement ».
Parmi les personnes détenues à l’hôtel, se trouvait le prince Meteeb ben Abdullah, qui dirige la garde nationale et cousin du prince Mohammed. Le prince Meteeb était dans sa résidence à Riyad quand il a été convoqué à une réunion avec le prince héritier. Cette réunion à une heure tardive de la nuit n’était pas inhabituelle pour les hauts fonctionnaires et ne soulevait pas de soupçons.
Sauf que Meteeb est parti pour ne plus revenir. Selon une source proche des détenus, son frère le prince Turki ben Abdallah, ancien gouverneur de la province de Riyad, et le milliardaire de renommée mondiale, le prince Walid ben Talal ont été tout autant arrêté au même moment..
Un source proche de la famille royale, a déclaré qu’il était peu probable que la garde nationale réagisse à l’enlèvement du prince Meteeb, tout comme le ministère de l’intérieur qui n’a pas réagi en faveur du prince Mohammed bin Nayef.
Pour rappel, « les autorités saoudiennes ont interrogé 208 personnes dans des enquêtes d’anti-corruption et ont estimé les sommes acquis illégalement à 100 milliards de dollars », a annoncé le procureur général, tandis que le président de la commission d’enquête a déclaré que les enquêteurs rassemblaient des preuves depuis trois ans. .
Source: Avec Sputnik