La Russie a présenté les photos qui prouvent que ses avions n’ont pas frappé l’hôpital syrien. Repoussant les accusations selon lesquelles la Russie bombarde des équipements non-militaires en Syrie .
« Sur la photo satellite prise le 24 septembre (avant la date des frappes), vous pouvez voir l’hôpital de Sahur. Sur une autre photo, faite le 11 octobre (après les frappes), vous ne voyez aucune différence dans l’état de l’équipement. Ce fait indique que les allégations contre les Forces armées de la Russie par quelques témoins oculaires sont fausses», a dit Sergueï Roudskoï, chef du commandement opérationnel principal de l’état-major général des Forces armées russes.
C’est une ONG syrienne basée aux Etats-Unis, la Syrian American Medica Society qui a lancé le premier octobre cette accusation qui servi pour prétexte par le secrétaire d’Etat américain John Kerry pour suspendre les négociations avec les Russes, en guise de pression pour les pousser à suspendre le siège imposé avec l’armée syrienne aux quartiers est d’Alep, occupés par les rebelles depuis 2012.
A cet égard, l’état-major général de l’armée russe a réitéré sa disposition à poursuivre l’introduction de pauses humanitaires dans la ville syrienne d’Alep si on le lui demande, mais seulement à condition de disposer d’informations sur la volonté de retirer les blessés et les civils.
Selon le lieutenant-général Sergueï Roudskoï, les appels aux leaders des milices pour permettre le retrait des civils et des blessés ainsi que des militants sont restés sans réponse.
S’agissant de l’échec de ces évacuations, des médecins présumés opérant dans les quartiers est d’Alep et cités par l’AFP l’ont attribué à l’ONU dont un émissaire y était entré durant la trêve décrétée par le pouvoir syrien, mais sans y parvenir.
« Nous voulons des garanties que les malades et les blessés ainsi que leurs accompagnateurs ne seront pas arrêtés, ni attaqués », a expliqué ce médecin joint par l’AFP à Alep-est.
Il a affirmé que certains aspects de ces évacuations n’étaient « pas clairs, comme les points de rencontre, les voitures censées transporter (blessés et malades) ou le fait de savoir s’ils allaient être fouillés ».
Pour sa part, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a appelé mardi l’ONU à agir de manière « plus résolue » pour évacuer les blessés d’Alep.
Dans un entretien téléphonique avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier, Lavrov « a souligné que les représentants des agences humanitaires de l’ONU devaient agir de manière plus résolue pour lever les obstacles » empêchant l’acheminement de l’aide humanitaire et l’évacuation des blessés d’Alep-est, au cours de cette conversation qui a eu lieu « à l’initiative allemande », a fait savoir dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères.
Le ministre a notamment exhorté les Nations unies à davantage intervenir auprès des pays « ayant de l’influence sur les combattants » qui « bloquent les livraisons humanitaires à Alep-est et empêchent l’évacuation médicale », précise le communiqué.
Le chef de la diplomatie russe a en outre réitéré la « nécessité absolue du respect par les Etats-Unis de leurs engagements de séparer les régiments de l’opposition +modérée+ et les groupes terroristes actifs dans la partie est de la ville ».
Sources: AFP, Sputnik