L’ancien secrétaire d’état américain John Kerry a accusé le gouvernement israélien actuel de ne pas vouloir faire la paix avec l’Autorité palestinienne.
Cette révélation a été rapportée par la chaine 10 de télévision israélienne, qui a diffusé l’enregistrement vocal du discours prononcé par M. Kerry, lors de sa participation a une conférence organisée récemment par l’émirat de Dubaï, dans les Emirats arabes unis.
« Les Palestiniens ont effectué un travail qui n’est pas normal, pour rester engagés à la non violence », a dit aussi qui a été secrétaire d’état entre 2013 et 2017 a fait partie de l’accord nucléaire des 5+1 avec l’Iran.
Mais selon lui, « la plupart des ministres du gouvernement actuel ont déclaré ouvertement qu’ils ne soutiennent pas l’établissement d’un Etat palestinien ».
Et de poursuivre : « Si vous n’avez pas de dirigeants qui veulent la paix, et si l’équation ne change pas, je ne serai pas étonné de voir dans les dix prochaines années des jeunes dirigeants dire : « nous avons essayé la non violence pendant 30 années et il ne s’est rien passé pour nous » ».
Les réactions israéliennes au propos de M. Kerry ne se sont pas fait attendre.
« « Le Premier ministre continuera à adopter des positions fermes pour préserver les intérêts sécuritaires et les intérêts nationaux de l’Etat d’Israël, même si ceux qui l’ont poussé à faire des concessions dangereuses ont échoué et ne sont pas satisfaits», a protesté le bureau de Benjamin Netanyahu.
Selon le texte dont le contenu a été diffusé sur la chaine israélienne 7, « la raison pour laquelle on n’est pas parvenu à la paix est avant tout le refus des Palestiniens de reconnaitre Israël sur n’importe quelle frontière et jusqu’à présent ils veulent traduire en justice la Grande Bretagne pour la Déclaration de Balfour ».
A vrai dire, au terme des accords d’Oslo, le mouvement Fatah d’où est issue l’Autorité palestinienne a reconnu l’entité sioniste dans les frontières de 1948. Même le mouvement Hamas s’est dit être disposé à reconnaitre temporairement un tel arrangement.
Mais Israël œuvre sans arrêt pour annexer aussi les territoires de 1967 dont il occupe désormais la majeure partie.