Un centre israélien a estimé que la politique étrangère conduite par le prince héritier saoudien, Mohammad ben Salman, a sérieusement affecté le statut régional de l’Arabie Saoudite, contrairement à l’Iran qui a renforcé son influence régionale, a rapporté la chaine satellitaire iranienne alAlam.
L’étude, préparée par le Centre israélien de recherche sur la sécurité, a souligné que « la stratégie adoptée par Mohammed ben Salman coûte cher au royaume, beaucoup plus que ce qu’il gagne ».
La guerre contre le Yémen et la campagne menée contre le Qatar, comprennent des risques importants. Pis encore, l’Arabie a perdu la capacité de renforcer son influence régionale et de jouer sur l’équilibre des pouvoirs entre les parties qui se disputent les intérêts vitaux du Royaume, en particulier en Irak et en Syrie.
Selon le centre, la guerre menée par l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis au Yémen, se heurte à une impasse, bien que l’Arabie Saoudite dispose d’armes ultra-modernes puisque son budget pour la sécurité est le troisième plus gros budget dans le monde, après les États-Unis et la Chine. Sans compter, la médiocre performance des militaires saoudiens au yémen qui prouvent que l’Arabie n’est qu’un géant en papier.
Selon l’étude réalisée par le directeur des études du département du golfe Persique , Yoel Josenski, le « Riyad économique » a payé un prix élevé pour la guerre contre le Yémen, cette dernière pesant lourd sur le budget saoudien.
L’étude souligne que « Mohammad ben Salman impose son hégémonie dans tous les secteurs clefs du pouvoir étatique : sécuritaire, militaire et économique , sans pour autant, réussir à améliorer sa position interne! En effet, toutes les mesures entreprises par Ben Salmane n’ont pas renforcé le statut de son camp.
L’étude rappelle la campagne d’arrestations arbitraires qui a touché des universitaires, des religieux et des professionnels des médias . Une campagne qui, selon le centre n’est qu’une tentative de répression de la part de Ben Salman pour empêcher toute critique à sa politique.
L’étude met en garde les think-tankers et les responsables à Tel Aviv de ne pas trop miser sur la relation avec Riyad, notant que les échecs régionaux subis par le Royaume, risquent fort d’éteindre le zèle du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, à s’engager dans un règlement régional.
L’étude affirme que tous les signes actuellement montrent que l’administration américaine cherche une formule pour aider Ben Salman à descendre du haut de l’arbre sur lequel il s’est perché, d’autant que selon ses rapports, le Conseil de coopération du Golfe (CCG) est sur le point de s’effondrer.
Source: Médias