Deux défenseurs saoudiens des droits de l’Homme, Abdelaziz al-Shubaily et Issa al-Hamid, ont été arrêtés le week-end dernier, alors qu’une campagne contre des dissidents se poursuit en Arabie saoudite, ont indiqué mardi des ONG.
Les deux hommes sont membres fondateurs de l’Association Civil and Political Rights (ACPRA), dissoute en 2013 et interdite depuis.
Des sources citées par le Gulf Center for Human Rights (GCHR) ont précisé que leur arrestation est liée à des condamnations judiciaires prononcées contre eux.
En janvier 2017, une cour spéciale avait confirmé la condamnation à huit ans de prison de M. Shubaily pour avoir appelé à des manifestations et menacé l’ordre public.
En décembre 2016, un autre tribunal avait alourdi une peine de prison contre M. Hamid, condamné au total à 11 ans pour propagation de fausses nouvelles et atteinte à l’image de l’Etat.
Dans un communiqué, Amnesty International a condamné l’arrestation des deux hommes.
« C’est un moment sombre pour la liberté d’expression en Arabie saoudite. Ces deux arrestations ont confirmé nos craintes selon lesquelles le nouveau leadership (sous le prince héritier Mohammed ben Salmane) est déterminé à écraser le mouvement des droits de l’Homme dans le royaume », a affirmé Samah Hadid, directrice d’Amnesty pour le Moyen-Orient.
Avant MM. Shubaily et Hamid, au moins 20 personnes, dont des prédicateurs influents et des intellectuels, avaient été arrêtés en Arabie saoudite lors d’une campagne lancée le 9 septembre contre des dissidents.
Source: AFP