Selon la chaine de télévision russe Russia Today, les quartiers est de la ville d’Alep sont complètement bloqués par les terroristes qui ne laissent passer personne en direction des couloirs humanitaires, se servant des femmes et des enfants comme d’un véritable «bouclier humain».
Le média russe tient son information du témoignage d’un garçon recueilli dans un reportage.
« Mon oncle et ses trois enfants habitent dans l’est de la ville, je ne les ai pas vu depuis un an déjà, les terroristes ne les laissent pas quitter le quartier », raconte un garçon syrien
Toujours selon RT, aucun civil n’a le droit d’utiliser le point de contrôle à Alep: ni ceux qui ont besoin d’une aide médicale, ni les femmes, ni les enfants. Douze personnes ont réussi à utiliser un de ces points de contrôle, mais suite à cela, les groupes d’opposition ont renforcé les mesures afin d’empêcher les gens de s’approcher des couloirs humanitaires.
A la question de savoir pourquoi les terroristes se comportent-ils de la sorte, RT a répondu : du point de vue stratégique, c’est bénéfique pour eux : tant qu’il y a des civils, le gouvernement syrien ne peut pas agir pleinement et utiliser toute sa puissance militaire. L’armée ne peut pas attaquer la partie est de la ville, car si elle le faisait, le nombre de victimes augmenterait irrémédiablement, et l’opposition en a tout à fait conscience.
La communauté internationale a fait état de sa volonté de mettre en place un couloir pour le retrait des milices et de leurs alliés de l’est de la ville d’Alep. Cette initiative est largement soutenue par les représentants de l’Onu et par des organisations humanitaires internationales. Mêmes les représentants du ministère russe de la Défense se sont dits prêts à assurer le retrait sécurisé de l’opposition syrienne de la partie de l’est de la ville.
Samedi, une source sur place a affirmé à l’agence Sputnik que des employés de l’Onu étaient arrivés à Bustan Al-Qasr, un quartier d’Alep, afin d’évacuer les djihadistes de la partie est de la ville.
Mais l‘information a aussitôt été démentie par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) de l’Onu
L’entrée sud sous un pilonnage sans arrêt
Ce lundi matin, les miliciens ont pilonné les quartiers aleppins de Hamidiya et de Sayyed Ali ainsi que l’entrée sud de la ville, tuant deux femmes, et blessant vingt autres personnes, a rapporté l’agence Rossiya Segodnya.
Selon l’agence, les terroristes ont également pilonné une chaîne d’approvisionnement dans le quartier de Ramousseh, essentielle pour Alep. Les militaires réguliers syriens ont pour leur part renforcé les remparts le long du chemin pour limiter la quantité de brèches et sécuriser au maximum l’entrée de la ville.
Les terroristes sont en train de pilonner la route qui mène au quartier d’Amiriya, qui est sous le contrôle du groupe radical Harakat Nour al-Din al-Zenki, considéré par les États-Unis comme faisant partie de l’opposition modérée. Ce quartier est occupé par la Coalition de Jaïsh al-Fateh ( l’Armée de la Conquête), laquelle compte dans ses rangs le front al-Nosra, branche d’al-Qaïda en Syrie rebaptisé en Jabhat ftah al-Sham.
Jeudi matin, ils avaient pilonné une école dans le quartier de Suleimaniyé, faisant 7 morts et plus de 10 blessés. Un premier bilan de ce massacre faisait état de 5 élèves tués
Sources : RT, Sputnik; Rossiya Segodnya.