En Syrie, les terroristes de Daech se livrent au trafic d’êtres humains, y compris de femmes et d’enfants yézides d’Irak, sur un nouveau marché de la ville de Raqqa. Ali Husein al Khansuri a exposé à Sputnik comment, avec d’autres activistes iraquiens, il tente de retrouver la trace des Yézides en captivité et de les libérer.
Quelque 1.700 femmes et enfants yézides capturés par Daech en 2014 ont été relâchés contre des rançons grâce aux efforts des agents spéciaux qui participent à la recherche des personnes enlevées à la demande de leurs proches, a fait savoir à Sputnik Ali Husein al Khansuri, activiste iraquien.
L’interlocuteur de l’agence a raconté certaines histoires qui se sont heureusement terminées, comme celle de Faiza, une jeune femme libérée contre 17.000 dollars (14.500 euros) le 21 juin dernier. C’étaient les activistes ainsi que l’Organisation pour le sauvetage de prisonniers yézides qui avaient rassemblé cette somme. En captivité, cette Iraquienne a servi de domestique.
«On l’a emmenée dans un camp de réfugiés dans la région de Kurdistan iraquien. Ses proches l’ont à peine reconnue après trois ans d’enfermement», a souligné Ali Husein al Khansuri.
Selon lui, neuf autres membres de sa famille restent toujours prisonniers.
Une autre femme yézide, Ammi, et ses cinq enfants, de la région de Sinjar ont été retrouvés à Raqqa. Ils ont recouvré la liberté le 25 novembre 2016.
D’après Ali Husein al Khansuri, les activistes ont dû payer 50.000 dollars (quelque 43.000 euros) pour obtenir sa libération.
Depuis que des combattants de Daech ont attaqué la région de Sinjar, dans le nord-ouest de l’Irak, en août 2014, les Yézidis sont systématiquement et délibérément pris pour cible. Des milliers de personnes ont été enlevées, des centaines d’hommes et de garçons ont été massacrés et beaucoup ont été menacés de mort s’ils ne se convertissaient pas à l’islam.
Source: Sputnik