La paranoïa et l’hystérie américaines à l’encontre de «cette mauvaise Russie qui cherche à envahir le monde» continue de prendre de l’ampleur. Les Américains soupçonnent la Russie d’exercer en secret une forte pression sur l’Europe. Prendre au sérieux un nouveau rapport US à ce sujet devient tout simplement mission impossible…
La Russie a lancé une campagne visant à détruire l’unité de l’Occident en utilisant des mécanismes économiques et politiques, lit-on dans le New York Post, citant un rapport du Centre américain d’études stratégiques internationales (Center for Strategic and International Studies).
Le rapport a reçu le titre pompeux de « Scénario du Kremlin : la compréhension de l’influence russe en Europe Orientale et Centrale».
Les auteurs de cet ouvrage sont convaincus que Moscou tente d’attirer sous sa bannière « des politiciens amicaux bulgares, hongrois, lettons, serbes et slovaques » (mais pourquoi attirer des politiciens qui sont déjà amicaux ?), de prendre le contrôle du marché de l’énergie (ce que les USA ne cessent jamais de faire à l’échelle mondiale, parfois en déclenchant à leur profit des campagnes militaires à l’étranger) et d’ébranler la législation relative à la lutte contre la corruption.
« Dans certains pays de la région, l’influence russe est devenue tellement envahissante et omniprésente qu’elle jette une ombre sur leur stabilité nationale et leurs valeurs occidentales et présente une menace pour la stabilité de l’ensemble de la région euro-atlantique », apprend-t-on de ce document provenant du pays dénonciateur numéro 1. En un mot, l’horreur.
Les valeurs occidentales telles que vues par les États-Unis, ce gendarme de la démocratie qui aime bien à les exporter d’ailleurs par la force, sont tristement célèbres dans le monde entier. Comble de malheur, la Russie envisagerait de renforcer sa présence en Europe en mettant en œuvre plusieurs projets économiques (mais comment ose-t-elle ?).
Moscou, déplorent les auteurs, a déjà obtenu un contrat portant sur la construction de deux centrales nucléaires en Hongrie pour un montant de 12 milliards d’euros.
La Bulgarie semble particulièrement vulnérable à ces génies américains en géopolitique face à l’influence économique russe. Ce qui est étonnant dans ce contexte, c’est que la Russie n’a toujours pas été accusée du Brexit…
Source: Sputnik