Nous n’avons pas tout simplement le temps de distinguer les bonnes informations des mauvaises, indique une étude récente décrivant comment les gens partagent des nouvelles sur la Toile. Un modèle créé par des chercheurs montre que les fausses nouvelles se répandent en dépit du fait que les gens ne veulent pas diffuser de ragots.
Pourquoi les fausses nouvelles attirent-elles beaucoup plus d’attention que les vraies infos? Dans une nouvelle étude publiée le 26 juin dans la revue Nature, Diego F. M. Oliveira, chercheur de l’Université de l’Indiana et de l’Université du Nord-Ouest et son équipe d’économistes ont tenté d’apporter une réponse à cette question à l’aide d’un modèle théorique.
L’équipe d’Oliviera a créé un groupe de bots ou «agents» qui produisaient des messages contenant de nouveaux mèmes, essentiellement de fausses nouvelles, sur des sites comme Twitter, Tumblr et Facebook et un groupe de bots qui partageaient ces publications en réseau.
À l’issue des observations réalisées, les économistes ont conclu que la diffusion virale des fausses nouvelles pouvait être expliquée par deux facteurs.
Tout d’abord, chaque personne a une capacité d’attention limitée. Deuxièmement, à tout moment, les gens ont accès à un flux énorme d’informations, sans doute plus que jamais dans toute l’histoire. Combinés, ces deux facteurs créent une situation dans laquelle les faits réels concurrencent les mensonges pour l’espace mental limité d’une personne. Et souvent, les mensonges gagnent.
Autrement dit, l’étude suggère que la plupart des gens ne se concentrent sur les nouvelles que brièvement. La présence de faux faits sature l’afflux informationnel de sorte que les gens ne sont pas capables de trier le bon grain de l’ivraie. Enfin, nous pouvons ignorer les informations factuelles tout simplement parce qu’il y a trop d’information en ligne.
Source: Sputnik