En se préparant à vendre ses premières obligations internationales aux investisseurs, l’Arabie saoudite a dévoilé des informations peu connues sur son économie. Ces quatre statistiques méritent une attention particulière.
Les revenus pétroliers ont plongé d’environ 70 % depuis cinq ans
L’économie saoudienne dépend fortement du pétrole. Les ventes de l’or noir constituent les trois quarts du revenu du pays. Le chiffre d’affaires brut a chuté de 68 % depuis 2011, jusqu’à 334 milliards de riyals (81 milliards d’euros) cette année sur fond de surabondance de l’offre.
La baisse des prix s’est accélérée après que l’OPEP a adopté une stratégie menée par les Saoudiens en 2014 visant à permettre aux membres de l’organisation de pomper autant de pétrole qu’ils le souhaitent pour protéger la part de marché du groupe en écartant d’autres producteurs. Le pétrole ayant inondé le marché, les prix ont chuté en janvier 2016 au niveau le plus bas depuis 2003, jusqu’à 28 dollars le baril.
Des réductions massives des dépenses d’État
Le royaume a réduit ses dépenses budgétaires de plus de 70 % cette année, jusqu’à 18,3 milliards d’euros. Les dépenses courantes, y compris les salaires et les services gouvernementaux, devraient diminuer de 19 %. Le gouvernement a également retardé les paiements aux contractants et envisagent d’annuler des projets pour un montant total de 20 milliards de dollars, informe l’agence Bloomberg. Il a également suspendu les primes et a réduit les indemnités pour les employés du gouvernement.
La dette publique croît rapidement
La dette a été multipliée par six depuis fin 2014, à 273,8 milliards de riyals (66 milliards d’euros) fin août. Le niveau de la dette publique augmentera de 7,7 % à 30 % par rapport à la production économique d’ici 2020, selon les objectifs fixés dans un plan de transformation économique du pays publié en juin.
Le Fonds d’investissement public (FIP) va réduire le volume des prêts
Depuis sa création en 1971, le Fonds d’investissement public a mis l’accent sur les prêts aux projets de développement dans le pays. Le volume colossal de crédits donnés par le Fonds a atteint 104 milliards de riyals (25 milliards d’euros) fin 2015, contre 57 milliards de riyals (13,8 milliards d’euros) fin 2011, selon le document officiel.
Transformer le FIP d’un prêteur de projets nationaux en plus grand fonds souverain du monde est un élément clé des plans de l’Arabie saoudite visant à diversifier son économie, en faisant des investissements, et non du pétrole, la principale source de revenus du gouvernement, selon le prince héritier Mohammed bin Salman.
Source: Sputnik