L’Iran a commencé à exporter du gaz vers Bagdad en vertu d’un accord qui devrait faire de l’Irak le premier importateur de gaz iranien, a annoncé mercredi soir le ministère du Pétrole.
« L’exportation de gaz naturel iranien vers Bagdad a commencé mercredi soir », a annoncé le vice-ministre du Pétrole, Amir Hossein Zamaninia, cité par le site d’information du ministère.
« L’exportation a commencé au rythme de 7 millions de mètres cubes par jour et devrait s’élever à 35 millions m3 », a précisé le responsable cité par Shana.
L’annonce est intervenue deux jours après une visite en Iran du Premier ministre irakien, Haider al-Abadi, effectuée à la suite d’un déplacement en Arabie saoudite, grand rival régional de Téhéran, sur fond de tensions diplomatiques dans le Golfe.
Un nouveau gazoduc lie l’ouest de l’Iran à Bagdad, tandis qu’un autre devrait transporter du gaz du sud-ouest iranien vers la ville de Bassora, dans le sud de l’Irak.
Ces deux gazoducs devraient porter à terme à 70 millions m3 par jour les importations irakiennes de gaz d’Iran.
L’Iran, qui possède les deuxièmes réserves mondiales de gaz, pompe 600 millions de m3/jour.
Si les exportations de pétrole iranien ont quasiment doublé depuis la levée des sanctions internationales en vertu de l’accord nucléaire signé en 2015, la majeure partie du gaz produit est destiné à la consommation intérieure –notamment en raison d’un manque d’infrastructures pour l’exportation.
La Turquie était jusque-là le seul client du gaz iranien, important environ 30 millions m3 par jour en vertu d’un accord conclu en 1996.
L’Iran avait conclu en 2013 un premier contrat d’exportation de gaz à Bagdad et un second en 2015 portant sur l’exportation du gaz à Bassora.
Téhéran cherche à développer son marché du gaz alors qu’elle continue à lancer de nouvelles phases de production dans le champ gazier Pars Sud qu’il partage dans le Golfe avec le Qatar et représente le plus grand gisement de gaz naturel au monde.