Face aux récentes évolutions militaires en Syrie et en Irak, le silence officiel israélien a remplacé les menaces d’antan.
Depuis quelques mois, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait exprimé aussi bien devant le président russe que le président américain qu’il ne pouvait tolérer aucun rôle iranien dans le règlement politique en Syrie.
Or depuis quelques jours, le pire pour Israël est arrivé: le corridor terrestre entre l’Iran et la Syrie, en passant par l’Irak est désormais ouvert. ceci a été possible dès lors que les forces syriennes et leurs alliés sont arrivés à la frontière avec l’Irak, en même temps que le Hach al-Chaabi, la force paramilitaire soutenue par les Iraniens.
« S’ils réussissent dans cela, on peut dire que le croissant chiite s’est réalisé. De la sorte, l’Iran aura le contrôle de cette partie du Moyen-Orient. Un scénario qui hante Israël », a appréhendé pour sa part le quotidien israélien Maariv.
Grâce à ce passage terrestre via l’Irak, cet accès facilitera le trafic d’armes au Hezbollah, croit savoir le journal, selon lequel « cette évolution ressuscite le front nord-est qui avait cessé d’être une menace depuis l’effondrement du régime de Saddam Hussein en Irak et l’éclatement de la guerre civile en Syrie ».
Il en découle que « l’armée israélienne devrait prendre de nouvelles dispositions compte tenu de la menace nouvelle en provenance du nord-est, ce qui va être très coûteux ». Le journal ne précise pas lesquelles, mais rend compte d’un rôle jordanien primordial pour entraver ce qu’il considère être « un projet très cher aux Iraniens ».
Selon lui, avec l’aide de l’armée jordanienne et des Américains, des groupes syriens à l’instar de l’ASL et des Magahwir al-Sawra seront installés dans des zones tampons ou dans des positions édifiées en profondeur sur le sol syrien.
Le Maariv conseille aux Jordaniens d’armer des milices druzes disposées à tisser des liens hors de la Syrie. « Si la Jordanie renforce ses liens avec les Druzes, ceci permettra de mieux surveiller d’importants pans de la frontière entre l’Irak et la Syrie et rendra plus difficile à l’Iran de réaliser ses ambitions d’instaurer un accès terrestre », conclut le journal.
L’intérêt porté aux druzes revient probablement au fait que cette communauté réside dans les provinces syriennes frontalières avec le Golan occupée. Et il faut àtout prix la neutraliser afin qu’elle ne rallie pas l’axe de la résistance.
Traduit en résumé par notre rédaction du journal al-Akhbar