L’Iran a dénoncé vendredi les nouvelles sanctions adoptées la veille par le Sénat américain en affirmant qu’il prendra « des mesures réciproques », ont rapporté les médias iraniens.
L’Iran « prendra des mesures réciproques et adéquates pour assurer ses intérêts nationaux », a déclaré Behram Ghassemi, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, cité par l’agence Isna.
Selon le porte-parole de la Comission parlementaire pour la Sécurité et la politique étrangère Hussein Naghawi, le Parlemenet iranien est en train de préparer un projet de loi qui devrait être soumis au vote le plus vite possible .
Le Sénat américain a voté jeudi à une écrasante majorité une nouvelle loi pour adopter de nouvelles sanctions contre l’Iran, notamment en raison de son « soutien à des actes terroristes internationaux », en allusion aux mouvements de résistance palestinien et libanais et au Hachd al-Chaabi en Irak. Il reproche aussi aux Iraniens le développement de leur programme balistique.
La loi doit encore être examinée et adoptée par la Chambre des représentants et signée par le président américain Donald Trump.
« Ce qui a été évoqué à propos du programme balistique de l’Iran est totalement illégal et illégitime et les forces armées iraniennes vont continuer à défendre la sécurité et les intérêts du pays », a déclaré encore M. Ghassemi. « Le programme balistique de l’Iran est totalement légitime », a-t-il ajouté.
De nombreux parlementaires américains, démocrates comme républicains, sont contre l’accord nucléaire international conclu en juillet 2015 entre l’Iran et les grandes puissances, dont les Etats-Unis.
Ils veulent le contourner en renforçant les sanctions contre les Gardiens de la révolution, armée d’élite du régime islamique accusée de soutien au « terrorisme », ou contre les personnes impliquées dans le développement de missiles balistiques.
« Depuis la signature de l’accord nucléaire, le comportement de l’Iran ne s’est pas amélioré, il a empiré », a déclaré le républicain Lindsey Graham. « Avec ces nouvelles sanctions, le Congrès et l’administration Trump envoient un message fort: le statu quo avec l’Iran est terminé », a-t-il ajouté..
Sources: AFP, Al-Alam