La rupture des relations diplomatiques entre six pays du Moyen-Orient et le Qatar a fait rebondir ce lundi les prix de l’or noir. Quelles conséquences désormais pour l’accord sur la baisse de production de pétrole arraché par l’OPEP?
Le séisme diplomatique qui a secoué aujourd’hui le Moyen-Orient a produit une onde de choc sur le marché pétrolier. Le cours de l’or noir a rebondi en Asie à la faveur d’un affaiblissement du dollar après que l’Arabie saoudite, l’Égypte, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Yémen et la Libye ont rompu leurs relations avec l’émirat, qu’ils accusent de soutien au terrorisme.
Vers 07 h 00 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en juillet, prenait 52 cents à 48,18 dollars dans les échanges électroniques en Asie.
Les pays arabes ont cherché à isoler le Qatar en limitant l’accès à ce pays au Golfe, ce qui a créé des tensions dans la plus importante région pétrolière du monde, indique Bloomberg.
À long terme, la situation autour du Qatar ne devrait pourtant pas affecter l’accord sur la baisse de la production de pétrole obtenu par l’OPEP, assure Vladimir Voronkov le représentant permanent auprès des organisations internationales à Vienne.
« En ce qui concerne l’accord, ce document a une vocation politique et non économique, de fait je ne pense pas qu’il y ait des effets sur le respect de l’accord. C’est un accord multilatéral, et tous les pays n’ont pas lâché le Qatar », indique-t-il à Sputnik avant d’ajouter: « Je ne crois pas qu’il faille s’attendre à d’importants changements ».
La Bourse de Doha a ouvert en forte baisse lundi matin, perdant 5,7 % dans les cinq premières minutes des échanges.
Source: Sputnik