Le réseau d’informations régionales intégrales a révélé des documents secrets confirmant le recours de l’armée américaine à l’uranium enrichi contre des « cibles faciles » lors de l’invasion de l’Irak en 2003.
Selon ce réseau, basé à Nairobi la capitale du Kenya, ces documents remontent à l’an 2003. Il s’agit d’un rapport sur les résultats d’analyse d’échantillons remis à l’Université de George Washington à l’époque de l’invasion américaine de l’Irak.
D’après les informations, des avions américains de type A-10 ont mené 1116 raids contre des « cibles faciles » comme les voitures, les camions, les positions militaires, à l’aide d’armes contenant de l’uranium enrichi, entre mars et avril 2003.
Auparavant, ces informations avaient été remises à des chercheurs à l’organisation hollandaise non gouvernementale PAX, et à la coalition internationale pour l’interdiction des armes à l’uranium. Les résultats de deux analyses seront publiés par le réseau d’informations la semaine prochaine.
Il est évident que l’uranium enrichi a été utilisé en Irak, mais l’horreur des Irakiens découle du fait qu’ils ne savent pas les endroits bombardés à l’uranium.
Les informations disponibles à ce jour montrent que l’uranium enrichi a été utilisé plus de 300 mille fois en 2003.
Les « cibles faciles »
En 1975, la force aérienne américaine a fixé les conditions du recours à l’uranium enrichi : contre les chars, les véhicules blindés pour le transport de soldats et les autres cibles difficiles.
Mais selon les documents précités, la majorité des cibles bombardées à l’uranium enrichi par les avions A-10 américains étaient non blindées et non armées !
En effet, 16.5% des bâtiments, 33.2% des chars, 35.7% de voitures, 4.2% de troupes, et 10.4% des artilleries ont été bombardés à l’uranium enrichi.
Retour à l’uranium enrichi ?
Aujourd’hui, les mêmes avions US A-10 survolent l’Irak et la Syrie pour « frapper les positions de Daech », comme le prétend Washington. Bien que les Américains affirment ne pas avoir recouru à l’uranium enrichi dans ces pays, le Pentagone n’a pris aucune mesure de restriction en ce sens.
Dans ce contexte, le réseau d’informations, citant le porte-parole du ministère américain de la défense, a rapporté que « la politique du recours à l’uranium enrichi ne se limite pas aux opérations contre Daech en Irak et en Syrie ».
En mai dernier, un officier de l’armée de l’air américaine a reconnu que les forces US ont effectué 1479 tirs en Syrie contenant de l’uranium enrichi entre 18 et 23 novembre 2015.
Sachant que l’uranium enrichi a des effets radioactifs moins que l’uranium, mais renferme des matières chimiques toxiques très nocives pour la santé de l’homme.
Traduit du site Assafir
Source: Sites